Disparition : hommage national au général Raymond Damase Ngolo

Samedi 19 Août 2017 - 17:15

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Le président de la République Denis Sassou N'Guesso assisté de son épouse ainsi que des corps constitués a rendu le 19 août à Brazzaville un dernier hommage au général de division Raymond Damase Ngolo décédé le 9 août à Paris à l’âge de 81 ans.

 

Dans l’oraison funèbre lue pour la circonstance par le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, il a été révélé que l’ancien ministre de la Défense fut un monument de l’histoire du Congo.

Raymond Damase Ngolo, a déclaré Charles Richard Mondjo, a été un homme de passion, partagé entre l’art militaire qu’il vivait comme un sacerdoce et l’art politique qu’il n’aura jamais cessé de pratiquer.

 Ce fut un homme de fidélité constante aux idéaux, dont la vaillance et le courage l’avaient élevé. C’est à ce titre qu’on le respectait. Il déjouait tout jugement sur sa personne.  « L’armée retiendra de lui, le souvenir d’un homme qui a vu grandir de nombreuses générations à l’armée ».

Né le 25 mars 1936 à Ngabé, Raymond Damase Ngolo fut un homme dont la carrière ressemble à un symbole des honneurs et des servitudes du métier des armes. Il s’engage à l’armée le 22 février 1957 en qualité de volontaire. Il est aussitôt envoyé au 7ème régiment interarmes à Bouar en République Centrafricaine où il obtient deux certificats d’aptitude technique dont l’un en infanterie.

En 1962, il obtient le brevet d’arme du 1er degré d’infanterie avant d’être retenu pour une formation d’officier à l’Ecole militaire de Strasbourg en France et d’être ensuite admis à Saint-Cyr en 1966 où il sort avec le grade de sous-lieutenant. Après une carrière militaire fournie, il rentre au pays en 1967.

Il est affecté à l’escadron blindé qui devient régiment en 1968 en qualité d’adjoint au commandant.  Il est promu au grade de lieutenant. Après sa formation politico-militaire en Chine, il est élevé au grade de capitaine. Il repart pour la France afin de suivre des cours d’état-major. En 1974, il est commandant de la zone autonome de Brazzaville et entre au comité central du Parti congolais du travail.

Raymond Damase Ngolo, a poursuivi le ministre de la Défense dans son oraison funèbre, avait une conception complète du devoir. Le 1er régiment blindé s’est illustré par sa personne. De 1968 à nos jours, il a été le compagnon du président de la République. « Il a été ce militaire qui a su commander aux hommes ».  Il a aussi connu les contraintes de la vie militaire avec l’oubli de soi comme l’ont su bien le dire quelques-uns de ses compagnons d’armes.

« Je retiens de cet homme, ce soldat, ce combattant, un modèle, un exemple. Au moment où j’arrive à l’armée, ce sont nos anciens. Ils nous ont encadrés. L’homme était discipliné, il appliquait la rigueur dans son unité et nous avons appris à être rigoureux par sa manière et ça, ça ne nous quitte plus », a déclaré le général Noel Léonard Essongo.

« Nous sommes devenus des compagnons de lutte parce que lui et moi avons fait la politique ensemble. C’est un grand regret de le voir partir. Il était objectif. Si vous méritiez la punition, il vous punissait et si vous méritiez l’avancement il vous l’accordait », a renchéri pour sa part, le médecin général Anselme Mackoumbou-Nkouka. Raymond Damase Ngolo dont la dépouille a quitté Brazzaville aussitôt après la cérémonie d’hommage, reposera à Ngabé, sa terre natale.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le président de la République et son épouse s’inclinant devant la dépouille du disparu

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