Énergie : l’ex-Katanga bientôt mieux approvisionné en courant électrique

Mardi 7 Juin 2016 - 19:47

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C’est le sens de l’accord signé entre la RDC et un consortium chinois. Il est question exactement de construire une centrale hydroélectrique de 240 MW pour répondre aux besoins des miniers.

Le projet de construction du barrage de Busanga devrait se concrétiser théoriquement au cours des cinq prochaines années. Le site en question se trouve en aval de deux autres centrales érigées sur le cours supérieur du fleuve Congo, dans l’ex-province du Katanga. Si le coût de la construction n’a pas été révélé à la presse au cours de la signature de l’accord le 6 juin, par contre l’on a annoncé que cette production énergétique supplémentaire servirait en priorité à la Société sino-congolaise des mines (Sicomines). Réagissant à cette nouvelle, la Chambre des mines congolaises s’est dite satisfaite de la mise en œuvre de ce projet qui apportera quelque 100 MW supplémentaires à la région. Mais il n’empêche que la situation énergétique reste assez préoccupante à l’échelle du pays et principalement dans les zones minières, a-t-elle poursuivi.

Pour rappel, cette société a démarré la production de sa première cathode de cuivre le 26 novembre 2015 à Kolwezi, dans l’actuelle province du Lualaba. Avec cette ultime étape atteinte, la RDC est bien placée pour rembourser sa dette auprès des partenaires chinois. En effet, la mise en œuvre du volet minier du contrat prévoit une production de 125 000 tonnes de cuivre dès la première phase, avant de passer à 250 000 dans la deuxième phase. L’objectif est de classer la Sicomines, avec ses gisements estimés à 10 millions de tonnes de cuivre et 6 millions de tonnes de cobalt, parmi les dix premiers producteurs africains. Il faut préciser que les derniers chiffres se rapportant à la Sicomines situent les effectifs de la compagnie à 3 000 employés dont 75 % de Congolais. Les contrats signés en 2008 ont donné naissance à une joint-venture entre la Gécamines (32 %) et les entreprises chinoises (68 %).

Par ailleurs, les contrats chinois ont financé 12 projets d’infrastructures à Kinshasa dont l’élargissement et modernisation des routes, la modernisation de l’esplanade du Palais du peuple et l’hôpital du cinquantenaire. Le financement à travers le pays se situerait à 250 millions de dollars américains répartis dans vingt-quatre projets de développement.

Laurent Essolomwa

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