Énergie : pour ENI, le futur de l’Europe repose sur l’Afrique

Vendredi 12 Décembre 2014 - 14:41

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En Italie, on est plus que jamais convaincu de la nécessité de resserrer les liens de coopération avec l’Afrique, continent d’avenir.

Il y a tout à gagner dans un partenariat entre l’Europe et l’Afrique. C’est la conviction exprimée mercredi à Rome par l’administrateur-délégué du groupe pétrolier italien ENI, Claudio Descalzi. Le Premier ministre Matteo Renzi l’avait affirmé en juillet dernier ; Descalzi abonde dans le même sens, avec même un peu plus de force de conviction. : il faut « unir l’Europe à l’Afrique pour l’aider dans le développement ; aider à développer son marché ; établir un rapport vertueux entre les deux continents. Avons-nous un autre choix ? Je ne le crois pas ».

Naturellement, Claudio Descalzi part de l’expérience acquise sur le terrain par son groupe, avec plus de 50 ans cumulés de coopération (quelle que soit sa dénomination) avec le continent africain. ENI (AGIP) a su très tôt miser sur le continent africain au moment où les majors, les grands groupes pétroliers du monde, n’avaient d’yeux que pour les pays du golfe arabo-persique. Cette intuition s’avère aujourd’hui gagnante. Elle a été saluée par le Premier ministre italien lors de la toute première tournée africaine d’un dirigeant de ce rang (Mozambique, Congo-Brazzaville et Angola) en juillet.

 « Pour nous à ENI, l’Afrique à travers la Méditerranée, c’est un peu comme chez nous parce le continent nous a aidés à croître. En termes de ressources et comme présence, nous sommes aujourd’hui premiers en Afrique. Mais il s’agit d’une opportunité pour tous, surtout pour l’Italie et pour l’Europe. Le gouvernement italien a su démontrer sa volonté de miser sur l’Afrique. C’est un défi que nous devons relever ; un défi que nous relèverons surtout avec le gaz », a dit M. Descalzi.

Pour lui, aller investir en ressources et en hommes en Afrique vaut la peine. « Il n’est pas facile de faire ce qu’ENI est en train de faire, mais nous avons décidé d’investir en énergie électrique dans les pays africains où nous sommes présents et d’y développer les infrastructures ». Au-delà des retombées économiques immédiates, une telle politique participe aussi de la lutte contre le réchauffement climatique de la planète. « L’Afrique, c’est 15% de la population mondiale, un potentiel énorme. Or l'Europe et l'Afrique ont le même problème » de sécurité énergétique. « Les deux continents ont donc le plus grand intérêt à se mettre ensemble, parce qu’ils sont complémentaires. Nous devons réaliser tout ce qui peut faire du bien à l’un comme à l’autre », affirme M. Descalzi.

Lucien Mpama