Evasion à Makala : bilan contradictoire sur le nombre d’évadés

Jeudi 18 Mai 2017 - 17:12

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On est bien loin du premier bilan avancé par les officiels sur le nombre des fugitifs et des victimes consécutifs à l’évasion massive des prisonniers intervenue le mercredi 17 mai à l’ex prison centrale de Makala. D’après Radio France internationale citant des sources proches de l‘enquête, plus de 4.600 détenus se seraient évadés à cette occasion sur près de 8.087 qui constituaient l’effectif total des prisonniers. Si l‘on considère ce chiffre, c’est bien plus de la moitié des détenus qui se sont évanouis dans la nature après leur escapade.

D’après les mêmes sources, seuls quatre-vingt six ont été retrouvés et dans les rangs desquels on compte six condamnés dans le dossier de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila. Pour sa part, la fondation Bill Clinton fait état d’environ six cents détenus évadés de cette maison carcérale. Ce qui se rapproche du bilan fourni par le gouvernement qui a parlé d’une cinquantaine d’évadés. D’autres sources allèguent que les prisonniers sont sortis en masse après l’attaque imputée aux miliciens de Bundu Dia Kongo allant jusqu’à estimer leur nombre à plus d’une centaine, sans précision.

Quant au nombre des victimes, là aussi, les chiffres sont contradictoires selon les sources. Alors que le ministre de la Justice n’a donné aucun bilan sur le nombre des  personnes décédées, les spéculations vont bon train dans la ville. Certaines sources allant jusqu’à évoquer près d’une cinquantaine des morts. Qu’à cela ne tienne. Pour sa part, la police continue de traquer les fugitifs appelant la population à lui prêter son concours. La population de Kinshasa est ainsi appelée à dénoncer les prisonniers qui se sont évadés de la prison centrale de Makala au nombre desquels plusieurs prisonniers dangereux et auteurs de crimes crapuleux.

Concernant les dégâts matériels, ils sont importants. Le bureau administratif de la prison ainsi que d’autres pavillons ont été pillés, sans oublier les véhicules et autres engins incendiés. Construite en 1958 avec une capacité d’accueil de 1500 pensionnaires, le CPRK hébergeait fin 2016 plus de 7.400 détenus vivant dans des conditions difficiles.      

Alain Diasso

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