Francophonie : « Elle parle italien ! »

Mardi 2 Décembre 2014 - 15:26

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le choix de Michaelle Jean comme secrétaire générale de la Francophonie n’est pas passé inaperçu dans la presse italienne lundi dernier.

Que la désignation de Mme Michaelle Jean à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dimanche à Dakar, ait fait le tour des rédactions dans les pays francophones c’est une évidence. Mais elle n’est pas passée inaperçue non plus en Italie où, pourtant, la Francophonie vue de Rome est une organisation sans trop grand relief. Le mandat et l’action des dirigeants de l’OIF n’ont que rarement occupé les colonnes des journaux par ici.

Mais cette fois, les choses ont été différentes. Parce que les dépêches des journaux et quelques rares journaux télévisés ont signalé qu’une Canadienne d’origine haïtienne venait d’être élue pour succéder à l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf à la tête de l'OIF. Mais l’intérêt des médias était ailleurs. Il était dans le double fait signalé que « l'Organizzazione internazionale della francofonia » avait, « pour la première fois, élu une femme » et une non-Africaine  pour conduire ses destinées.

Mais le fait qui a paru le plus important aux yeux des médias en Italie est que, Michaelle Jean parle six langues, « dont l’italien » ! Qu’on se le dise : la nouvelle secrétaire générale de l’OIF est polyglotte, parlant couramment « en plus du français, également l’anglais, l’espagnol, l’allemand, le portugais et l’italien ». Seulement, à ce niveau, la presse italienne, dans son empressement, n’a pas cité le créole, langue de naissance de Mme Jean, à la place de l’allemand. Mais le fait sûr, dans la biographie de la nouvelle secrétaire générale, est qu’elle parle italien. Pour la presse à Rome et d'ailleurs pour bon nombre d'Italiens, c’est cela qui compte plus que tout.

Lucien Mpama