Interview. Lydia Mbayo : « L’industrie de la mode est très développée en Afrique du Sud »

Jeudi 3 Décembre 2020 - 17:49

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Lydia Mbayo est ingénieur informaticienne et diplômée de l’Université de Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle a travaillé, pendant plusieurs années, comme ingénieure informaticienne pour le laboratoire national du gouvernement sud-africain, avant de lancer Fabulousdotcom Models, qui est aujourd’hui l’une des plus grandes agences de mannequinat en Afrique du Sud.

Le Courrier de Kinshasa (LCK) : Qu’est-ce qui vous a motivée à effectuer des études d’ingénieur et ensuite à vous lancer dans le secteur de la mode ?

Lydia Mbayo (LM) : J’ai étudié l’informatique car j’aimais arranger les ordinateurs et j’étais intéressée par les technologies de l’information. La mode cela a toujours été ma passion et c’est la raison pour laquelle j’ai créé une agence de mannequinat en Afrique du Sud en 2012 et qui est maintenant internationale. Cette agence aide les jeunes filles et femmes à regagner leur confiance et d’obtenir un revenu en travaillant comme mannequin localement et internationalement. Pendant le confinement, j’ai décidé de faire usage de ma créativité et j’ai lancé ma gamme de costumes pour femmes, dans le même d’ordre d’idée de promouvoir les intérêts des femmes.

LCK : En quoi consistent les activités de votre agence Fabulousdotcom Models ? Quelle est sa particularité ?

LM : Mes mannequins font des publicités à la télévision et les campagnes de différents produits et marques à travers le monde. Nous focalisons notre attention dans le recrutement des mannequins de toutes les nationalités.

LCK: Combien de mannequins compte actuellement votre agence et de quelles nationalités ?

LM: Nous avons plus de 200 mannequins commerciaux et mannequins de haute couture de toutes les nationalités: Français, Allemands, Nigerians, Ougandais, Sud-Africains, Sénégalais, Ghanéens, Gabonais, etc.

LCK: Pour quelles marques, par exemple, vos mannequins ont-ils presté ?

LM : Pour Dior , Valentino (dans le monde entier),  H&M dans le monde entier ou encore Mr price (magazin sud-africain )

LCK : Vous avez également lancé la marque La Jaqueta. Pourquoi avoir lancé cette marque et quels sont les différents produits de la Jaqueta?

LM: A travers la Jaqueta, j’inspire les femmes à travers le monde et leur permet de regagner leur confiance et estime de soi. La marque est spécialisée dans la conception de blazers, car c’est un vêtement que j’aime porter et qui me permet de me sentir puissante.

LCK : Comment se présente l’industrie de la mode en Afrique du Sud ?  Et comment Fabulousdotcom se positionne par rapport à la concurrence ?

LM: L’industrie de la mode est très avancée et développée en Afrique du Sud. Elle se positionne bien sur l’échiquier mondial. Fabulousdotcom est son propre concurrent et a sa propre clientèle. Nous sommes parmi les plus grandes agences de mannequinat en Afrique du Sud.

LCK : Quelles sont vos motivations quotidiennes ?

LM : Travailler intelligemment et poursuivre mon rêve et ma passion.

LCK : Quels sont les challenges auxquels vous faites face dans la réalisation de votre travail ?

LM : Pour Fabulous Dotcom, le plus grand challenge que je rencontre est lié au problème d’obtention de visa ou permis de travail en Afrique du Sud, surtout quand je dois faire venir des mannequins des pays francophones pour venir en Afrique du Sud. C’est vraiment un cauchemar, car c’est comme s’ils ne veulent pas coopérer en délivrant le visa pendant que les mannequins venant des pays anglophones n’ont jamais de problèmes. Pour La Jaqueta, je suis encore dans la phase de développement du business. Il est donc prématuré de décrire les différents challenges.

LCK : Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu sur le plan professionnel ?

LM : Là ou est ta passion réside ta richesse.

LCK : Quel autre métier auriez-vous aimé pratiquer et pourquoi ?

LM : Je ne vois pas un autre métier que je pourrais faire, en dehors de ce que je suis en train de faire pour le moment et qui est en phase avec ma passion et mes rêves.

LCK : Quel lien gardez-vous avec la RDC, votre pays d’origine ? Travaillez-vous avec des modèles congolais ou avec des partenaires au niveau de la RDC ?

LM : J’ai des liens étroits avec la RDC mon pays d’origine et j’ai des mannequins congolais qui travaillent pour mon agence. La plupart de mes clientes qui achètent les blazers sont des Congolaises. Je suis toujours « Mwana Mboka » (Enfant du pays. NDLR).

LCK : Vos hobbies ?

LM : J’aime nager et regarder les défilés de mode à la télévision.

LCK : vos projets ?

LM : Etendre mon business partout dans le monde.

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

1 et 2 : Lydia Mbayo

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