Italie: encore un puissant tremblement de terre

Lundi 31 Octobre 2016 - 12:45

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La secousse de 6,5 sur l’échelle de Richer a frappé des régions déjà touchées, réduisant à néant les ruines qui tenaient encore debout.

À quand la prochaine épreuve ? La question était sur toutes les lèvres en Italie dimanche matin, à la suite du violent tremblement de terre qui a touché le centre du pays et plié littéralement les bourgs qui n’avaient pas encore fini de compter les dommages de mercredi et jeudi derniers. À 07h40, le séisme a fait trembler les édifices, aggravé les fissures et jeté à terre clochers et tours de pierres qui déjà ne tenaient qu’avec peine debout à Amatrice ou Ascoli. Ils étaient les rescapés d’un autre tremblement de terre qui, le 24 août, a fait 298 morts.

Alors à quand  la prochaine secousse ? Experts et théoriciens en géophysique se succédaient sur les plateaux de télévision pour exprimer une conviction unanime : on ne peut pas prévoir les tremblements de terre ou déterminer, avec une certitude scientifique, le lieu de leur prochaine survenue. On sait seulement que l’Italie est une terre sismique, étant placée sur les deux plaques tectoniques, européenne et adriatique qui, en se déplaçant, provoquent une activité souterraine dévastatrice en surface.

Tout comme mercredi et jeudi derniers, la Protection civile n’a fait état d’aucun mort jusque dans l’après-midi de ce dimanche, même s’il y a eu des blessés et que les fouilles des décombres se poursuivaient. Il semble que le passage à l’heure d’hiver (qui fait se coïncider les heures entre Brazzaville, Kinshasa et Rome ou Paris) ait joué pour que les gens ne se retrouvent pas nombreux trop tôt sur les routes. Ou dans les édifices religieux où se célébraient les offices du dimanche.

Il n’empêche que les dégâts matériels ont mis à rude épreuve le patrimoine culturel et religieux. À Rome, la basilique saint Paul Hors-les-Murs a vu des morceaux de stucs se détacher de la voûte, ainsi qu’un candélabre. La messe a aussitôt été interrompue. A Norcia, en Ombrie, dans le centre de la péninsule où se situait l’épicentre, la basilique San Benedetto est tombée. La Protection civile n’a eu que le temps de dégager les religieuses qui y étaient rassemblées pour les prières du dimanche. A Saint-Pierre de Rome, elle a dû procéder à des vérifications avant le traditionnel Angélus du pape.

Un début de polémique « allumée » par le mouvement 6 Etoiles (M5S) a été vite combattue, lorsqu’un dirigeant de ce parti populiste a voulu parler de complot sur la puissance du séisme. Le fait est que les médias ont, dans un premier temps, parlé d’une puissance de 7,1 avant que les services compétents redimensionnent à 6,1 puis 6,5. C’est-à-dire une puissance à celle qui, en avril 2009, avait rasé la ville de L’Aquila, y causant la mort de 300 personnes. Le M5S voulait alléguer que la confusion était entretenue à dessein pour que l’Etat n’indemnise pas les victimes.

Lucien Mpama

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