Libération de Moïse Moni Della : le Conadé sollicite l'intervention du BCNUDH

Lundi 17 Octobre 2016 - 18:45

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Ce parti de l’opposition plaide pour l'implication du représentant résident dans la libération sans condition de son président « détenu illégalement à la prison de Makala ».

 

Dans une correspondance du 16 octobre signée par le premier commissaire Patrick Ekanga adressée au représentant résident du Bureau conjoint de Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), le parti politique Conservateurs de la nature et démocrates (Conadé), membre du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, est venu l’informer de la détention arbitraire et illégale de son président national, Moïse Moni Della Idi. Ce parti a noté à son intention que son leader a été « publiquement arrêté avant le début de la manifestation du 19 septembre 2016 et conduit immédiatement à la 1ère région militaire, au Camp militaire Kokolo, puis au quartier général de la police, avant d’être acheminé à l’école de la police judiciaire à Ndolo, au casier judiciaire où il a passé 8 jours tout en subissant d’un traitement humiliant et dégradant ». Ce véritable chemin de la croix contre le président Moïse Moni Della, a poursuivi le Conadé, a continué jusqu’au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe où il a passé une journée pleine, avant d’être transféré devant le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe qui a prétendu siégé en procédure de flagrance, neuf jours après son arrestation, foulant aux pieds toute la procédure judiciaire en matière de flagrance.

Une arrestation préméditée

Le Conadé, qui a rappelé les différentes arrestations dont a été victime son président au cours de son combat contre le pouvoir en place, a noté que les motifs de son arrestation ont versatilement changé à tous les niveaux de la procédure. À la police, a expliqué ce parti politique, il a été auditionné par deux inspecteurs, dont le premier a mis au centre de son audition le fait que Moïse Moni Della a été arrêté parce qu’il se rendait à la manifestation des opposants, alors que le second a axé son audition sur le fait que son parti avait écrit au chef de l’État, demandant à ce dernier de respecter la Constitution et à la majorité présidentielle de stopper avec le harcèlement judiciaire contre Moïse Katumbi. « Au Parquet général, l’organe de la loi a, contrairement aux deux premiers IPJ, axé son audition sur les évènements des 19 et 20 septembre pour lesquels on l’accuse d’être l’auteur intellectuel, sans en fournir la moindre preuve. Devant le tribunal, le même ministère public fera volte-face et alléguera que le motif de son incarcération porte sur l’infraction de pillage. Et pourtant, le président du Conadé a été arrêté à 9 heures du matin, avant même le début de la manifestation », a dénoncé cette formation politique.

Pour ce parti, ces motifs inconsidérés ne sont rien d’autre que des alibis manifestes qui tentent vainement de camoufler la chronique d’une arrestation politique préméditée depuis longtemps. «  La véritable raison de ce harcèlement judiciaire est son attachement indéfectible aux valeurs républicaines de l’alternance et surtout son soutien au président Étienne Tshisekedi et plus récemment à Moïse Katumbi », s’est convaincu le Conadé. C’est donc, pense ce parti, pour avoir dénoncé à plusieurs reprises les violations inédites des droits humains et milité pour le changement que Moni Della a fait l'objet de plusieurs menaces de mort et d’arrestations arbitraires.

C’est donc devant toutes ces réalités que le Conadé a dit solliciter du BCNUDH une implication soutenue dans la libération sans condition de son leader et recommander également à la Monusco de protéger les populations civiles conformément à la mission qui lui est confiée.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Moïse Moni Della

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