Libye: la France exhorte la classe politique à respecter la date prévue pour les élections

Jeudi 6 Septembre 2018 - 13:15

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Les acteurs clés de la scène politique nationale sont appelés à tenir leurs engagements pris le 29 mai dernier, à Paris, fixant les échéances électorales au 10 décembre prochain.

  

L'invite de la France a pour but de contrer et de dénoncer ceux qui caressent l’idée de retarder les élections, sous prétexte que la situation d’insécurité que traverse le pays ne le permettrait pas.      « Il est essentiel d'avancer dans la transition démocratique en Libye. Car l'ennemi de la Libye et des Libyens, c'est le statu quo qui profite à certaines personnes au détriment de l'économie du pays, notamment aux trafiquants et aux auteurs de la criminalité organisée », a souligné le diplomate français, François Delattre, lors de la réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation de paix en Libye.

Selon François Delattre, les combats qui ont eu lieu près de Tripoli entre les groupes armés ont fait au moins cinquante morts, depuis le 27 août dernier. C’est ce qui justifie la décision prise, le 4 septembre par la mission de l'ONU en Libye (Manul), en organisant la signature d'un accord de cessez-le-feu, d’autant plus que le gouvernement d'union nationale, issu d'un accord politique libyen signé en 2015 au Maroc sous l'égide de l'ONU, a échoué jusqu'à présent à mettre en place des forces de sécurité unifiées.

« Il est donc essentiel d'organiser des élections dans le calendrier agréé à Paris, le 29 mai par les quatre acteurs clés de la scène politique libyenne devant la communauté internationale », a insisté François Delattre, tout en évoquant l'adoption d'une base constitutionnelle et la tenue des élections présidentielle et législatives, le 10 décembre comme prévu.

Ainsi, pour la France, le respect de ces engagements est indispensable pour sortir de l'immobilisme qui ne fait que nourrir l'instabilité dans ce pays alors que les Libyens ont besoin d'avancer et d’être en paix.

Intervenant pour sa part, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a souligné qu’il est temps de sortir le pays de l’impasse et de son statu quo. Et cela ne peut être possible qu’en organisant des scrutins crédibles.

« Le statu quo en Libye est intenable. Il est urgent d'établir des institutions unifiées, civiles et militaires », a conclu François Delattre.

 

Rock Ngassakys

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