Libye : l'ONU annonce un accord de cessez-le-feu

Sous l'égide de l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, un accord de cessez-le-feu a été conclu et signé pour mettre fin à toutes les hostilités, protéger les civils et sauvegarder les biens publics et privés.

La tâche de la Mission des Nations unies en Libye (Manul) s'annonce ardue compte tenu du nombre de belligérants impliqués dans des combats, qui ont fait au moins cinquante morts et cent trente-huit blessés, selon un dernier bilan officiel. Les combats ont provoqué le déplacement de mille huit cent-vingt-cinq familles qui se sont réfugiées dans des villes voisines ou dans d'autres quartiers plus sûrs, dans la capitale libyenne, selon le ministère des Affaires des déplacés dépendant du gouvernement d'union nationale (GNA).

Un tiers des familles coincées dans les combats a refusé de quitter les maisons par crainte d'actes de pillages et de vols. Une grande partie des familles restées sur place a un besoin urgent de nourriture et d'eau, selon un rapport de ce ministère, qui fait état d'attaques contre les secouristes et de vol d'ambulances, sans préciser les auteurs de ces agressions.

Le rapport s'attend à une nouvelle vague de déplacés si les combats se rapprochent du centre de la capitale. Ceux-ci opposent des groupes venus de Tarhouna et Misrata (ouest) à des groupes armés tripolitains théoriquement sous l'autorité du GNA. Mais cet exécutif est accusé de s'être livré à des milices, dont dépend sa sécurité et celle de Tripoli, depuis son entrée en fonctions, en mars 2016.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est sous la coupe de milices en quête d'argent et de pouvoir, se livrant à une lutte acharnée pour la domination de la capitale.