Mines : les premières productions de MPD attendues pour 2019

Lundi 18 Août 2014 - 20:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La société Mining Project development (MPD Congo), filiale de Glencore, projette sa production à 12 millions de tonnes de minerai concentré par an dans sa première phase. Cette production devrait atteindre les 30 millions au cours de la seconde phase. Compte tenu des délais nécessaires pour la construction des infrastructures, la première production est prévue début 2019.

À ce jour, le projet a déjà englouti 157 milliards FCFA à son étape préliminaire qui a porté sur plusieurs études y compris l’ingénierie et l’impact d’un port minéralier en eau profonde. L’investissement de la première phase est estimé à 1100 milliard FCFA. La seconde est estimée à 1200 milliards FCFA. Le projet prévoit un transport par pipeline et une exportation par le port minéralier prévu par l’État entre Pointe-Noire et la Pointe indienne. Sur ce dernier point, MPD est en discussion avec le gouvernement et les entreprises qui ont présenté l’étude de faisabilité du port minéralier.

Entre temps, et avant la construction du pipeline, la société n’exclut pas une phase optionnelle avec un maximum de 2 millions de tonnes de minerai par an, directement exportable. Seulement cette probabilité n'est possible que s'il ya l’accès aux infrastructures routières, ferroviaires et portuaires utilisables. Afin de mettre en œuvre tout ce processus, MPD Congo détient la convention d’exploitation minière sur son permis d’exploitation « Zanaga » qui couvre deux permis de recherche « Zanaga-Madzoumou » et « Zanaga-Bambama », octroyé en 2007, renouvelé deux fois. Ces permis se situent à cheval sur les districts de Bambama et de Komono, dans le département de la Lékoumou. Hormis une proximité géographique et l’histoire de ce gisement au Congo, le projet n’a aucun lien direct avec le district de Zanaga. 

La convention d’exploitation a été signée le 14 août à Sibiti par le gouvernement du Congo en présence du président de la République, Denis Sassou Nguesso. Les ministres des Finances, Gilbert Ondongo, des Mines et de la géologie, Pierre Oba et du Développement industriel et de la promotion du secteur privé, Isidore Mvouba, en remplacement de son homologue des Transports, Rodolphe Adada, ont apposé les sceaux pour le compte du gouvernement. S’agissant des signataires du côté de la société, Mark Eames pour MPD Congo et Glencore et Clifford Elphick pour Zanaga Iron Ore Corporation (ZIOC). Cette convention détermine les droits et obligations des parties (l’État et MPD Congo) notamment au niveau de la fiscalité, des douanes, des autorisations administratives, de l’exploitation du minerai, etc. 

MPD Congo est filiale à 100% de la société JUMELLES Mauritius qui est aussi filiale de Glencore (pour 50% des actions plus 1 action) et de ZIOC pour 50% des actions moins 1 action). À travers cette convention, l’État devient actionnaire à 10% du Projet, selon des modalités qui seront définies dans un pacte d’actionnaires à discuter.

Des négociations

Les premières négociations avec le gouvernement ont débuté en octobre 2012 avec la remise d’une première proposition de convention. Ensuite le projet a changé de caractéristiques et un second document a été remis à l’État le 22 avril 2014. La phase d’exploration a été conclue avec la remise à l’État de la demande du permis d’exploitation par MPD où figurait l’étude de faisabilité du projet et de l’impact environnemental et social. La session plénière de négociation a eu lieu du 13 au 16 mai dernier à Brazzaville avec une commission interministérielle composée d’environ 25 représentants des différents départements ministériels concernés. Des précisions ont été apportées sur certains éléments avec les ministères des Mines, de l’Environnement et des Finances.

150 employés «pour  le plan de départ volontaire en 2013»

Notons que la réduction des activités à la fin des phases d’exploration a conduit MPD Congo à proposer un plan de départ volontaire. Celui-ci a été mis en place entre mai et septembre 2013. Ce plan a été accepté par environ 150 employés qui ont perçu des indemnités légales, équivalentes à entre 6 et 9 mois de salaire. Aucun licenciement sec n’a été effectué. Actuellement, MPD Congo emploie actuellement 227 personnes dont la majorité sur le site de Lefoutou, environ 50 à Pointe-Noire et quelques-uns à Brazzaville avec 5 expatriés au Congo et quelques-uns en Angleterre.

MPD Congo a une politique sociale qui s’articule autour de deux axes. La première est interne. Elle  inclut notamment les aspects de développement (promotion formation, représentativité, etc.) et de protection des employés (règles de santé, de sécurité). La seconde est externe et vise les meilleurs standards HSEC (santé, sécurité, environnement et communauté). Sont pris en compte aussi la protection des communautés, le dialogue permanent, l’accès à l’éducation, la protection de l’environnement, etc.

Nancy France Loutoumba