Mobilité électrique : la France et le Maroc veulent s’afficher comme « modèles »

Lundi 14 Novembre 2016 - 19:00

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La France qui a abrité la COP21 dite de l’engagement en 2015 et le Maroc qui accueille celui de l’action depuis le 7 novembre dernier veulent s’afficher comme des ‘’modèles’’ dans l’utilisation des véhicules électriques de transports en zones urbaines en remplacement des véhicules fonctionnant avec des carburants.

 

 

À l’occasion de la COP22, en développant le thème « transports et mobilité, quelles avancées pour concrétiser l’accord de Paris », les deux pays ont exposé au public leurs ambitieux projets respectifs de changer leur flotte de bus diesel en bus électriques.

La société publique française RATP envisage de remplacer tous les 4600 bus qu’elle exploite en Île de France (ou région parisienne) en bus électriques à l’horizon 2025.

Ces bus électriques sont dits « propres » pour la simple raison qu’ils ne produisent pas de bruit et ne polluent pas l’air.

« C’est un objectif ambitieux certes, mais il a le mérite de donner un signal fort aux industriels. Et, les industriels attendaient un signal en terme de commande pour investir dans la recherche et l’innovation, puis dans les outils industriels », a expliqué à la presse Marie-Claude Dupuis, directrice du matériel roulant à la RATP.

« Notre objectif est d’être exemplaires  du point de vue  du développement durable et dans la lutte contre les changements climatiques.  Il y aura  des bus de bio-homogénéité, mais c’est d’abord la mobilité électrique qui est notre préférence », a-t-elle ajouté.

Pour son projet, la RATP se propose de mener d’abord une phase expérimentale de deux à trois ans devant lui permettre de tester tous les matériels électriques, et surtout d’adapter les points ou stations de chargement.

Son initiative  a commencé à prendre corps peu avant la COP21 à Paris.
« L’idée est de montrer l’exemple en développant à la fois une filière industrielle et en encourageant les autres villes. C’est une action importante dans les transports », a expliqué encore Mme Dupuis. La mobilité électrique représente un important créneau pour les entreprises privées qui y apportent de grands investissements.

« Les premiers bus (électriques) que nous avons achetés sont les bus du Groupe Bolloré qui a une démarche très intégrée de production de l’électricité et même, de stockage de batteries », a révélé Mme Dupuis.

Présent et très actif sur le continent dans la logistique, le Groupe Bolloré a expérimenté une flotte de bus et de taxis électriques en 2015 à Brazzaville lors des onzièmes Jeux africains. Ces  véhicules assurent présentement les transports en commun dans la capitale congolaise où ils sont bien appréciés par les usagers.

Le Maroc, grande référence sur le continent

La société marocaine des transports et de la logistique développe des projets de mobilité durable et de préservation de l’environnement.

Le pays dispose déjà des lignes de tramways (électriques) à Rabat et Casablanca. Toujours dans le domaine des transports, il a d’autres projets écologiques notamment  celui des bus électriques dont une bonne partie de la flotte a été mise à la disposition des participants à la COP22.

« Nous avons un projet de renouveler une flotte de 45.000 grands taxis. Dans certaines villes le parc a été renouvelé de 45 à 65%. En le faisant nous voulons faire des économies en carburant », a assuré Nouredine Boutayeb, secrétaire général au ministère marocain de l’Intérieur. 

La mobilité électrique est un « bon complément » pour le Royaume chérifien qui compte beaucoup de ressources telles le solaire et le éolien. Plusieurs constructeurs automobiles sont installés sur son territoire. C’est le cas des Français Renault et Citroën.

La Rédaction

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