Musique: Les Bantous de la capitale peinent à préparer leur soixantième anniversaire

Lundi 18 Février 2019 - 18:15

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L'orchestre emblématique du Congo et aussi l'un des plus vieux d’Afrique se prépare conséquemment sur le plan artistique pour célébrer l'événement, mais accuse des difficultés financières pour l’organiser avec éclat. Ses responsables multiplient des stratégies pour atteindre l’objectif.

Créé le 15 août 1959 par six auteurs compositeurs originaires du Congo Brazzaville en provenance du Congo Léopoldville (actuelle Kinshasa) où ils évoluaient dans les orchestres Tout-puissant Ok Jazz et Rock-A-Mambo, Les Bantous de la capitale célèbrent le 15 août 2019 leur soixante ans d’âge. En prélude à cet événement, ils se produisent chaque dimanche à Brazzaville, en alternance entre la « Cafét » de l’Institut français du Congo  et « La Détente ».   

Le programme de la célébration de ces soixante ans, a indiqué le président de cet orchestre, Dieudonné Loussakou, prévoit une tournée nationale tout le mois de juillet, y compris des conférences pour faire connaître davantage ce groupe aux plus jeunes. Quant à l’événement proprement dit, l’orchestre se produira les 13, 14 et 15 août. Plusieurs scènes sont annoncées à cet effet : la Corniche du centre-ville, le stade Alphonse-Massamba-Débat, l’esplanade de la radiotélévision à Nkombo, ...

Cependant, Dieudonné Loussakou pense que les préparatifs ne sont pas avancés. « Nous n’avons pas beaucoup avancé, parce qu'il faut avoir des moyens. Entre-temps, nous avons lancé un clip qui annonce l’événement. Nous sommes également en train de sortir un album qui va l'accompagner, un best of de 1959 à 2019. Pour le moment, nous faisons des propositions que nous allons présenter aux plus hautes instances. Sur le plan artistique, l’orchestre travaille pour que les mois de juillet et août soient ceux au cours desquels les mélomanes vont apprécier les Bantous de la capitale. Qu’ils reconnaissent que les Bantous sont les Bakolo Mboka, le plus vieil orchestre du Congo et même d’Afrique », a-t-il déclaré.

L’un des six membres fondateurs de l’orchestre Les Bantous de la capitale, le patriarche, ténoriste et auteur compositeur Ganga Edo le patriarche (86 ans), estime que son meilleur souvenir demeure sa production avec le grand groupe cubain Aragon. Cette production était intervenue alors que le groupe venait de livrer des concerts dans différents pays d’Afrique à la sortie des indépendances. A 86 ans, il souhaite se produire de nouveau avec ce groupe cubain.

« Les Bantous de la capitale ont atteint un niveau qu’il ne faut pas perdre. Nous avons perdu les grands comme Jean Serge Essous, Célestin Nkouka, Ninot Malapet, Lambert Kabako, ….   Nous devons tout faire pour ne pas perdre ce style. Lorsque nous allons jouer le concert des 60 ans, il faut que ceux qui vont écouter reconnaissent que ce sont vraiment les Bantous de la capitale qui sont sur scène », a -t-il promis.

Soulignons que les responsables de cet emblématique orchestre, Dieudonné Loussakou (président), Ganga Edo (patriarche), Simon Mangouani (chef d’orchestre), Marie Xavier Ganga (relations publiques), Faustin Nsakanda (directeur technique) et Toussaint Mabika (artiste musicien) ont été reçus par Lydie Pongault, conseiller à la Culture, arts et tourisme du chef de l’État. « Madame le conseiller a voulu s’informer de ce que le groupe a prévu par rapport à ses 60 ans d’âge. Elle nous a prodigué certains conseils, nous demandant de nous mettre nous-mêmes à la tâche si nous voulons être accompagnés », a indiqué Dieudonné Loussakou.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les Bantous de la capitale Photo 2 : Les responsables des Bantous de la capitale posant avec Lydie Pongault

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