Poursuite du processus électoral : des divergences sur la voie à emprunter

Jeudi 8 Septembre 2016 - 16:48

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Alors qu’à la majorité présidentielle, la tendance générale qui se dégage est la refonte totale du fichier électoral; à l’opposition, on continue d’exiger le respect de la Constitution, de la Résolution 2277 ainsi que des préalables du Rassemblement en prévision de sa participation au dialogue.

Les travaux du dialogue politique évoluent normalement à la Cité de l’Union africaine. La question du fichier électoral est toujours au centre du débat avec, sur la table, les trois pistes de solution proposées par la Céni pour contourner les difficultés qui jonchent le processus électoral. Entre l’application de l’actuel fichier électoral et sa probable révision en y intégrant les nouveaux majeurs et les Congolais de la diaspora ainsi qu’une possible refonte totale dans seize mois et un jour, les participants devront trancher.

Apparemment, l’exercice ne semble pas du tout aisé eu égard aux divergences d’approche qui sont apparues à la lumière des interventions. De sorte que la plénière du 7 septembre s’est terminée sans qu’un modus vivendi ne soit trouvé en rapport avec la gestion du fichier électoral. Entre la majorité et l‘opposition, les violons sont loin de s’accorder sur l’option, la meilleure, susceptible de garantir des scrutins transparents, crédibles et apaisés. Dans un camp comme dans l’autre, les arguments ne manquent pas pour soutenir son choix. La coalition au pouvoir soutient mordicus le schéma d’une refonte totale du fichier électoral « pour ne pas sacrifier au moins 17 millions d’électeurs dont les nouveaux majeurs et les Congolais de la diaspora ».

Quant à l’opposition, elle continue de faire une fixation sur le respect de la Constitution, de la résolution 2277 ainsi que des préalables tels qu’exigés par l’opposition politique. Là-dessus, les deux camps n’excluent pas la possibilité de conclure un accord politique qui demeure la seule alternative pour débloquer la situation, étant entendu qu’il devient impossible de tenir les échéances électorales dans les délais constitutionnels. « Au-delà du 19 décembre 2016, on a encore cent vingt jours pour organiser les élections toujours dans le même délai constitutionnel. Personne n’est venue ici pour violer la Constitution. Nous recherchons le consensus, qui doit se constater par un accord politique », a déclaré, pour sa part, Vital Kamerhe.

C’est dire que le spectre d’un accord politique visant à légitimer la continuité du processus électoral au-delà de la date butoir du 19 décembre marquant la fin constitutionnelle du mandat présidentiel plane sur le dialogue. Faute d’obtenir un consensus en plénière, les participants ont convenu de poursuivre le débat sur les trois options présentées par la Céni relatives à la problématique du fichier électoral en commissions thématiques. Ces dernières sont habilitées, à terme, de proposer des recommandations à l’assemblée plénière du dialogue.                    

      

 

Alain Diasso

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