Près du quart de la population mondiale dépend directement des forêts

Lundi 21 Mars 2016 - 19:15

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La Banque mondiale (BM) estime à 1,3 milliard les individus qui vivent ou survivent directement grâce aux forêts par leur travail, leurs moyens de subsistance et leurs revenus. Au total, le secteur du bois génère 54,2 millions d'emplois, soit 13,2 millions d'individus dans l'économie formelle et 41 millions dans l'informel. L'institution de Breton Wood a réaffirmé sa détermination à continuer à conduire les différentes initiatives pour renforcer leur rôle dans le développement de l'environnement.

Le 21 mars est une journée dédiée aux forêts et donc l'occasion propice de réfléchir sur leur place centrale dans l'écologie et le changement climatique. C'est également l'occasion de procéder à une évaluation des retombées au niveau économique, social et sanitaire. En effet, il est établi que les bassins versants et les zones humides boisés fournissent environ 75 % de l'eau douce consommée, notamment par les agriculteurs et les industries ainsi que les ressources biologiques. Mais ils représentent surtout autant de filtres naturels d'air. En effet, au moins 4 milliards de tonnes de CO2 sont séquestrées dans les forêts. D'où leur place centrale au coeur de la stratégie mondiale de la lutte contre le changement climatique et du développement durable.

Le défi lancé vise à restaurer les forêts et généraliser les pratiques agricoles climato-intelligentes. Les forêts constituent en effet l'un des réservoirs de carbone les plus importants de la planète, fait remarquer la BM, et joue un rôle crucial contre le changement climatique à travers l'absorption des gaz à effets de serre. Au-delà, doivent être renforcées les pratiques visant à la la régulation des flux, au maintien et à l'enrichissement des sols pour l'agriculture, à la protection des communautés côtières contre les événements climatiques extrêmes et l'élevation du niveau de la mer ou encore à la création de couloirs migratoires pour les espèces animales et végétales, martèle la BM.

Par ailleurs, la BM rappelle que la déforestation à des fins agricoles est responsable de 80 % du déboisement dans le monde. On estime les pertes dues au déboisement et à la dégradation des forêts à 2,9 milliards de dollars américains US. Les conséquences en sont les fortes émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre dans l'athmosphère. Aujourd'hui, l'espoir renait avec les mesures d'adaptation de certains pays qui ont permis la mise en oeuvre de plans nationaux de lutte contre la déforestation représentant des milliers de millions de dollars américains investis. Tout laisse à penser que l'amélioration de la gestion des forêts peut aider effectivement à la réduction de la vulnérabilité au changement climatique. L'urgence s'impose car la demande mondiale du bois devrait quadrupler d'ici à 2050.   

Laurent Essolomwa

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