Présidentielle au Cameroun : Paul Biya remporte l’élection avec 71,10% des voix

Lundi 22 Octobre 2018 - 16:26

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Le Conseil constitutionnel a publié, le 22 octobre, les résultats du scrutin du 7 octobre consacrant la réélection du président de la République sortant.

D’après les chiffres de la Commission nationale de recensement des votes transmis au Conseil constitutionnel, Paul Biya du RDPC (le parti au pouvoir) est crédité de 71,10 % des suffrages, devant Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), 15,25 %,  et Caral Libii, porte flambeau challenger de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers), 9,66%.

Après de longues heures de débats, le Conseil constitutionnel a vidé, le 19 octobre, le contentieux né de cette élection et rejeté tous les recours des candidats de l’opposition. Certains comme Maurice Kamto du MRC étaient favorables à l’annulation partielle du scrutin. D’autres comme Cabral Libii, candidat du parti Univers, et Josua Oshi du SDF plaidaient pour l’annulation du vote.

La requête a été jugée « non justifiée » par tous les membres du Conseil constitutionnel « à l’unanimité », selon son président, Clément Atangana. Cet organe officiel est chargé d’étudier les contentieux postélectoraux avant de proclamer les résultats.

Maurice Kamto, qui revendique la victoire à la présidentielle, avait saisi l’institution pour demander l’annulation du scrutin dans plusieurs localités de sept régions du pays. Durant deux jours de débats, ses avocats ont, entre autres, dénoncé l’irrégularité de trente-deux procès verbaux qui représentent plus de 1,3 million de votes sur un total de 6,6 millions d’inscrits.

Durant les échanges, longs et parfois houleux, les seize avocats de Maurice Kamto avaient soutenu que l’élection avait été émaillée de « fraudes massives et systématiques ».

Ces allégations ont été réfutées par des représentants légaux du parti au pouvoir, par des membres d’Elections Cameroon (Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections), par des représentants du ministère de l’Intérieur et par un membre du Conseil constitutionnel.

Yvette Reine Nzaba

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