Prison centrale de Makala : la FBCP salue la libération massive de certains détenus

Mercredi 25 Mars 2020 - 16:30

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Pour l'ONG, cette décision qui vise le désengorgement de cette institution carcérale rentre également dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus déclarée dans le pays.

La Fondation Bill=Clinton pour la paix (FBCP) s’est réjouie de la libération, le 24 mars, de certains détenus. Cette ONG salue cette décision du procureur général près la Cour de cassation, qui a instruit les magistrats de libérer les prisonniers détenus pour des faits banals, ceux qui devraient bénéficier de la liberté conditionnelle, etc.

L'association de défense des droits de l’homme, qui relève la libération de soixante-quatre détenus dans la soirée du 24 mars, dans le cadre de cette mesure, appelle, par ailleurs, l’Inspectorat général des services judiciaires et pénitentiaires à contrôler l’exécution de cette décision. L’ONG exhorte cette instance à des mesures disciplinaires contre les magistrats qui ne conformeraient pas à la volonté du chef de l’Etat, en marchant à l’encontre des lois et des textes qui régissent la justice en RDC.

La FBCP regrette, par ailleurs, l’attitude des procureurs généraux «qui favorisent le remplissage des prisons et maisons carcérales », ainsi que l’impuissance du Conseil supérieur de la magistrature, qui ferme les yeux devant les abus des magistrats alors qu’il est appelé à les contrôler ainsi qu’à les sanctionner en cas d’abus.

La FBCP, rappelle-t-on, a lancé, depuis quelque temps, un plaidoyer pour l’amélioration des procédures judiciaires et des conditions carcérales, le désengorgement des prisons et maisons carcérales sur toute l’étendue du territoire national, par la libération des détenus pour des faits banals et ceux devant bénéficier de la libération conditionnelle ou bénéficiaires de la grâce présidentielle ainsi que d’autres mesures de libération. Saisissant la situation de la pandémie de coronavirus déclarée au pays, cette ONG pense que pour répondre à la volonté du chef de l’Etat telle qu' exprimée dans ces deux messages à la nation en rapport à cette maladie, les autorités judiciaires devraient travailler dans le sens de ce plaidoyer pour éviter la promiscuité dans ces institutions carcérales, avec un nombre réduit des détenus ainsi que des visiteurs.

Pour la FBCP, c’est ici que la décision du procureur général près la Cour de cassation a tout son sens et trouve son intérêt. Mais l’ONG dit attendre encore plus en vue de mettre le pays au niveau des normes internationales telles que voulues par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole /Adiac

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