Respect de la Constitution : Étienne Tshisekedi exige des garanties d'ici le 24 avril

Mardi 12 Avril 2016 - 18:32

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S’il y a rien de convaincant à cette échéance, il compte inviter les forces du changement et l’ensemble du peuple à titrer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse.

L’opposant historique Étienne Tshisekedi dont on a annoncé le retour au pays pour bientôt après plusieurs mois passés en Europe pour des soins sera-t-il partie prenante au Dialogue national inclusif convoqué depuis novembre 2015 par le chef de l’État ? Question à plusieurs inconnues lorsqu’on connaît la versatilité de l’homme souvent imprévisible dans son approche de résolution de la crise politique en RDC. Que le facilitateur désigné par l’Union africaine ait, dans son dernier point de presse, confirmé la participation de l’UDPS à ce forum national ne suffit pas à dissiper le doute quant à la position définitive du « lider maximo » souvent inattendu dans ses revirements. Edem Kodjo qui avait pris langue avec le vieil opposant dans le cadre de ses consultations se veut pourtant rassurant. « La grande première étape était de savoir si l’UDPS marchait avec nous. Aujourd’hui, c’est le cas. Son président national est pressé de voir que les choses se mettent en place », a-t-il indiqué. 

Cependant dans les rangs de l’UDPS, le langage reste toujours teinté d’ambiguïté. Bien qu’il ait pris acte de la nomination d’Edem Kodjo en qualité de facilitateur du Dialogue national et réitéré la nécessité d’utiliser le dialogue comme la voie royale pour sortir le processus électoral de l’impasse actuelle, l’irréductible opposant reste toujours énigmatique sur ses vraies intentions. Toujours sceptique par rapport à la médiation africaine mise en place par l’UA, il a vite fait de dépêcher ses représentants pour rencontrer Edem Kodjo « afin de s’assurer de la concordance de vues entre les missions qui lui sont assignées et la feuille de route » de l’UDPS publiée il y a plus d’un an.

Bien plus, il souligne, via un communiqué signé le 10 avril à Bruxelles, que la désignation d’un facilitateur doit être de nature à conduire le peuple congolais à des élections, notamment la présidentielle, conformément à la Constitution et aux délais qu’elle prescrit. Plus loin, il exige des signaux clairs pour la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel. « Si d’ici le 24 avril, il y a rien de convaincant, je compte demander à mon parti, aux forces du changement et à l’ensemble du peuple de tirer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse, dont on sait qu’elle a été artificiellement créée, autant qu’elle est entretenue par le pouvoir qui, de ce fait, aura seul à en répondre devant l’histoire », martèle-t-il.

En faisant une fixation sur la tenue des élections en 2016, l’objectif majeur du dialogue, le leader de l’UDPS donne l’impression de vouloir une chose et son contraire, étant entendu qu’à ce stade, le respect des délais constitutionnels passe pour une vue de l’esprit eu égard aux contraintes techniques qui plombent actuellement le processus électoral.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Étienne Tshisekedi

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