Restitution du Conclave de Genval : Olenghankoy prône l’unité de l’Opposition

«Nous avons mis en avant l’objectif du Conclave du Genval. Nous avons été invités par Etienne Tshisekedi en sa qualité de doyen d’âge, doyen dans la profession politique et de patriarche. Le Conclave a été une démarche salutaire », a confié Joseph Olenghankoy à la presse. Et de poursuivre : « A cette occasion, nous avons cimenté l’unité de l’Opposition, nous sommes ensemble et nous allons agir ensemble. Et nous avons réaffirmé notre attachement à la Constitution de la République, et nous avons démontré comment notre peuple souffre aujourd’hui, et que cette unité de l’opposition pourrait donner l’espoir en l’avenir de notre peuple. Genval n’a fait que réaffirmer les valeurs que notre peuple réclame depuis toujours. Nous avons aussi remercié les autorités belges pour avoir facilité notre départ à partir de la Maison Schengen ici à Kinshasa et notre accueil en Belgique ».

Joseph Olenghankoy a signifié que l’opposition a montré sa détermination à marcher ensemble et que les opposants qui n’adhéreront pas à cette démarche seraient en réalité à la solde du camp présidentiel. « Nous avons montré notre détermination de marcher ensemble, mais nous avons aussi mis en garde tous les opposants qui veulent mettre en cause les accords de Genval. Tout opposant qui va récuser ces accords travaille de ce fait pour le Majorité présidentielle. Nous avons oui dire que l’argent a circulé pour corrompre certains opposants afin de créer une opposition à l’unité actuelle et nous éveillons la conscience de notre peuple de comprendre, veiller et connaitre ces gens qui sont comme des espions au sein de l’opposition. Nous devons les dénoncer de manière claire et nette ».

A propos du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe qui n’ont pas pris part au Conclave de Genval, Joseph Olenghankoy a laissé entendre que ces deux partis phares de l’opposition font partie de la plateforme Dynamique de l’Opposition qui a été présente au Conclave de Genval. « Nous avons fait un débat et trouver des solutions ensemble. Nous ne voulons pas une démocratie à deux vitesses au sein de l’opposition, c’est au sein de la Dynamique qu’il y a eu débat, et la majorité a accepté de participer au Conclave, à l’exception de deux partis politiques. Cela ne pose aucun problème, les résolutions du Conclave nous concernent tous », a expliqué l’autorité morale des Fonus. Il a eu quelques mots par rapport à certaines allégations qu’auraient avancées certaines personnes sur le financement du conclave de Genval. « On a spéculé sur le financement du Conclave. Mais un monsieur comme Tshisekedi dispose d’un capital politique considérable dont il est à même de transformer en capital financier et réunir ses compatriotes opposants dans une conférence en vue de se pencher sur les questions cruciales de son pays. Nous étions invités, il est de ce fait inconvenable de chercher à connaitre le financement de cette rencontre, moi je fais confiance à Tshisekedi avec qui nous sommes tombés d’accord pour marcher ensemble », a-t-il dit.

Participation ou pas au Dialogue…

Quant à la participation au Dialogue politique, Joseph Olenghankoy a déclaré : « L’opposition réunie au Conclave de Genval a dit non au  Dialogue selon la version de Joseph Kabila, mais elle a réitéré son attachement à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies ». Et il a évoqué l’entretien entre l’opposition et le facilitateur de l’Union africaine le Togolais Edem Kodjo : « Le comité des sages, mis en place autour de Tshisekedi dont je fais partie, a reçu Edem Kodjo et nous lui avons dit que nous attendons le Dialogue avec la présence des Etats-Unis d’Amérique pour avoir apporté des solutions aux problèmes du Congo, notamment la Monusco où les USA contribuent financièrement plus que tout autre pays pour la paix en RDC, le Dialogue Inter-congolais à Sun City et d’autres initiatives. Nous avons demandé aussi la présence de l’Union européenne et de la Francophonie qui sont des expertes en matière des élections dans le monde, la présence de l’Union Africaine et des Nations Unies ».

Et Olenghankoy de conclure : « Nous demandons donc la présence de toutes ces forces que nous appelons le Panel. Pour nous, Edem Kodjo n’est pas le facilitateur. On l’a reçu au comité des sages issu du Conclave de Genval en qualité d’ancien secrétaire général de l’Union africaine et d’ancien Premier ministre du Togo. On ne le recevra plus. Lorsque ces cinq instances que nous avons citées vont mettre sur pied le bureau du Panel, c’est en ce moment-là que nous allons recevoir le facilitateur. Aujourd’hui, Edem Kodjo est hébergé, nourri et gardé par le pouvoir en place. Si c’était l’Union africaine ou la Monusco qui l’avait mandaté, elle aurait aussi mis un budget à sa disposition ».