Santé de la reproduction : les pédagogues édifiés sur l’éducation sexuelle des élèves

Lundi 27 Janvier 2020 - 14:45

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En vue d’inciter le personnel enseignant à informer les élèves des grossesses précoces, non désirées,  des infections sexuellement transmissibles et le VIH-sida, l’association Azur développement a organisé, le 24 janvier, à Brazzaville, une session de sensibilisation au profit des pairs éducateurs.

L’objectif a été de contribuer à la promotion des droits à la santé sexuelle et de la reproduction. La rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet intitulé « Promotion des droits et autonomisation économique des femmes et filles vulnérables » subventionné par l’Union européenne. Le projet vise à sensibiliser les éducateurs aux droits à la santé sexuelle et de la reproduction, aux grossesses précoces, aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH-Sida ainsi qu’avoir un échange sur l’éducation sexuelle avec ces derniers.

 La session a regroupé les enseignants venus des écoles primaires, collèges et lycées des six arrondissements de Brazzaville : Talangaï. Djiri, Moungali, Makélékélé, Mfilou-Ngamaba et Madibou. Les enseignements ont été donnés en panels sur les thèmes différents :  « Les droits en santé sexuelle et de la reproduction » développé par le juriste Roméo Mbengou. L’orateur a souligné la mauvaise santé en matière de reproduction. Selon lui, plus d’un demi-million de femmes meurent chaque année des complications de l’accouchement et de grossesse. Au Congo, a-t-il expliqué, une loi spécifique sur le droit de la santé sexuelle et de la reproduction n’existe pas. Roméo Mbengou a toutefois ajouté que les femmes ont droit à la vie, liberté et à la sécurité.

Une juvénilisation de l’épidémie du VIH au Congo

L’inspecteur au Conseil national de lutte contre le VIH-sida et des maladies endémiques, Charles Roger Diankembo, a insisté sur le dépistage avec les trois étapes de la maladie : la séroconversion, la séropositivité ainsi que l’étape du sida dans sa communication lors du panel sur le thème « La prévention des grossesses précoces, non désirées, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH-sida ». Il a rappelé le taux de prévalence de toutes les couches. En 2018, la prévalence nationale des jeunes âgés de 18 à 49 ans : 2,6%. Chez la femme : supérieure à 3,7%, chez l’homme : 1, 6% et chez la femme enceinte : 3,6%. « Il y a juvénilisation de l’épidémie au Congo car les filles sont les plus exposées que les garçons », a-t-il dit.  Le chef de service et orientation des œuvres scolaires et coordonnateur de l’Unité de gestion des projets pour le département de Brazzaville, Evariste Mondikabeka, est intervenu sur l’éducation sexuelle en milieu scolaire.

L’éducation, a insisté l’orateur, est considérée comme le fondement de tous les systèmes. A cet effet, le citoyen doit être apte et fort dans le processus d’apprentissage et d’acquisition des compétences. Il doit avoir toutes les informations nécessaires et être responsable de bâtir une société pleine d’épanouissement pour répondre aux grands défis : la promotion des droits de la santé, des droits liés à la sexualité et la vivre en toute responsabilité. Notons que cette session de formation des enseignants a été marquée par la présence de quatre jeunes élèves du collège Gampo-Olilou mandatés par leur hiérarchie.  Interrogé de leur présence à cette cérémonie, ils ont expliqué que cette formation touche les élèves qui ne prennent plus leur avenir au sérieux.

Bénice Loubaki en classe de 4e B a exhorté ses condisciples à ne pas tomber enceintes avant l’âge de 18 ans. Aux parents, elle leur a demandé  de ne pas abandonner ni se lasser à éduquer leurs enfants qui sont l’avenir de demain. « Les élèves ne doivent pas avoir des abus sexuels et, surtout, passer leur temps devant les images malsaines », a-t-elle indiqué. Théresia Marlice Mboungou a invité, pour sa part, ses amis à aimer les études au lieu de se lancer dans le désir sexuel qui a des conséquences néfastes : les grossesses précoces et autres maladies qui peuvent gâcher toute leur vie. « J’ai été effrayée d’apprendre le taux de prévalence du VIH au Congo. A cela, j’exhorte mes amis à s’abstenir ou à utiliser le préservatif pour limiter les dégâts », a-t-elle renchéri.   

Lydie Gisèle Oko

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