Santé publique: la population invitée au dépistage du diabète

Jeudi 14 Novembre 2019 - 16:15

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Dans son message lu le 13 novembre, par la ministre des Affaires sociales et de l’action d’humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, en prélude à la Journée internationale du diabète, le gouvernement a demandé aux Congolais de lutter contre la pathologie.

La population doit se faire dépister à temps afin d’éviter le risque occasionné par le diabète, a encouragé le gouvernement dans son message.  

Au Congo, le taux de prévalence de la maladie est estimé entre 3 et 7%, selon les études réalisées.

La Journée internationale du diabète est célébrée le 14 novembre de chaque année. Pour cette édition, le thème choisi est « La famille et le diabète : protégez votre famille ». Cette célébration est une occasion pour les Etats de sensibiliser l’opinion nationale et internationale à l’impact du diabète au sein des familles et soutenir le réseau des personnes atteintes de la maladie et de promouvoir le rôle de la famille dans la prévention et la prise en charge.  

Le diabète, aindiqué la ministre Antoinette Dinga-Dzondo, figure dans le programme national de lutte contre les maladies non transmissibles. A cet effet, le dépistage et la prise en charge des cas de diabète se passent dans les centres de santé intégrés. « Cette approche des personnes atteintes du diabète a permis depuis plusieurs années de former des professionnels de santé de différents niveaux de la pyramide sanitaire sur l’ensemble du territoire », a-t-elle dit, ajoutant que « l’approche de décentralisation est inscrite dans le plan national de développement sanitaire 2018-2022 ».   

La ministre a, par ailleurs, souligné que beaucoup d’efforts restent à fournir pour améliorer la couverture des formations sanitaires capables de faire le dépistage précoce des cas de diabète.

10,1% de la population mondiale pourra souffrir du diabète à l’horizon 2035

Au niveau international, a-t-elle expliqué, la gravité de la maladie a permis aux Nations unies de prendre les résolutions relatives à la lutte contre les maladies non transmissibles dont le diabète. Outre ces résolutions, un plan d’action global 2013-2020 avait défini des objectifs tels que réduire de 25% les maladies non transmissibles d’ici à 2025; enrayer la hausse du diabète et de l’obésité; faciliter l’accès au traitement et aux technologies essentielles.

S'appuyant sur les données de l’Organisation mondiale de la santé, Antoinette Dinga Dzondo a indiqué que si rien n’est fait, la prévalence du diabète passera ainsi de 8,3 à 10,1% de la population mondiale à l’horizon 2035, soulignant que 80% des personnes atteintes de diabète vivent dans les pays à faibles ou moyen revenus.

Le message du gouvernement révèle, en outre, que pour la même année, la Fédération internationale du diabète projette le nombre des personnes touchées par la maladie à cinq cent quatre-vingt-douze millions.   

Notons que le diabète peut toucher tout le monde et plus particulièrement les personnes en situation de précarité. Il existe trois types de cette maladie. Le diabèete du type 1, caractérisé par la non production de l’insuline par l’organisme lui-même, obligeant le recours aux substances de synthèse injectables pour survivre; le diabète de type 2, caractérisé par une mauvaise utilisation de l’insuline que l’organisme continue de produire, impliquant un apport médicamenteux pour réguler le métabolisme; enfin le diabète gestationnel, qui concerne les femmes enceintes, caractérisé par un défaut d’utilisation du sucre dans l’organisation en raison des hormones de la grossesse. Ce type de diabète expose la mère et le nouveau à des risques de morbi-mortalité élevés. Parmi ces trois types, le diabète de type 2 est évitable grâce à un meilleur contrôle. Les facteurs de risques sont notamment l’obésité, la mauvaise hygiène alimentaire, le manque de pratique sportive, le vieillissement de la population ainsi que la précarité des conditions socio-économiques.

  

 

Le site de dépistage gratuit du diabète érigé à Bacongo

Face au fléau qui frappe la population congolaise, le président de l’association "Diabaction", Claude Alain Yakité, a lancé un appel à toute personne de venir se faire dépister au site ouvert pour la première fois à la place de Rotary, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, dénommé « Village du diabète », lancé pour la première fois au Congo. 

La population y bénéficiera d’une consultation gratuite et une éducation thérapeutique sur la maladie ainsi que d’un traitement pendant cinq jours.  

Dans ce même élan de cœur, « Diabaction junior », une association des enfants souffrant du diabète, a émis le souhait au gouvernement, représenté par la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, de rendre également gratuit le traitement du diabète comme ceux des autres maladies telles le paludisme et le VIH/sida.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La ministre Antoinette Dinga Dzondo rendant public le message du gouvernement /Adiac

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