Secteur privé national : plus de 16.000 emplois perdus de 2015 à mi-2016

Lundi 14 Novembre 2016 - 18:30

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Dépendante de l’activité pétrolière, l’économie congolaise fait les frais de la crise due à la chute des prix des matières premières sur le marché mondial. De 2015 au premier semestre de 2016, quelque 16.205 emplois ont été perdus par les entreprises privées membres de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo).

Au titre de l’année écoulée, l’on estime à 12.107 le nombre d’emplois perdus dans le secteur privé contre 4.098 au cours des six premiers mois de 2016, selon Unicongo. Cette situation a également causé une baisse des cotisations sociales de 1,4 milliard de francs CFA en 18 mois à la Caisse nationale de sécurité sociale.

Observée dans la deuxième moitié de 2014, cette crise qui frappe de plein fouet l’économie nationale, se traduit entre autres, par la baisse des recettes budgétaires de l’Etat dépendant à près de 70% du secteur pétrolier, la fermeture de plusieurs entreprises privées, des arrêts des chantiers d’infrastructures et des pertes massives d’emplois.

Hormis la réduction du budget de l’Etat, la crise actuelle a fait plomber la dette publique à 2785 milliards de francs CFA au 31 mars 2016 dont 350 milliards de francs CFA de dette intérieure, répartie entre la dette sociale et la dette commerciale.

En ce qui concerne la dette extérieure, elle représente près de 50% du Produit intérieur brut (PIB) à fin décembre 2015, contre 20% il y a cinq années.

De 2014 à 2015, le chiffre d’affaires d’entreprises membres d’Unicongo a baissé de 32% contre 33% courant les six premiers mois de l’année en cours. La situation de trésorerie paraît difficile au niveau de 72% des sociétés privées affiliées à Unicongo.

Les secteurs du bâtiment et des travaux publics, des mines et des parapétroliers font partie des plus affectés par la crise. Ils ont enregistré des taux de dégradation de la situation les plus élevés du fait de l’impact direct de la baisse des cours du pétrole et du fer ou de la dette publique intérieure.

Le bois est la deuxième ressource d’exportation du pays après l’or noir. À en croire Unicongo, les sociétés forestières ne sont pas épargnées par les méfaits de la crise. Si leur chiffre d’affaires est demeuré stable entre 2014 et 2015, il a cependant chuté de 15% au premier semestre de 2016.

L’impact de la crise s’avère aussi déterminant sur les banques et les sociétés d’assurances opérant en République du Congo. En effet, le chiffre d’affaires de ce secteur a baissé de 22% entre 2014 et 2015. Il aurait connu une diminution de 26% lors des six premiers mois de 2016.      

Christian Brice Elion

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