Semaine du cinéma afro-américain : « Just Mercy » projeté à l’IFC

Mercredi 28 Février 2024 - 17:07

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C’est en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Eugene Young, que la projection du film « Just Mercy » s’est déroulée le 27 février, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. L’activité s’inscrit dans le cadre de la Semaine du cinéma afro-américain et vise à faire découvrir et célébrer ces films qui mettent en lumière l'histoire et la culture afro-américaine.

Si « Just Mercy » de Destin Daniel Cretton n’est pas le premier film à traiter du sujet de la condition des Noirs aux Etats-Unis dans les années 1980, il fait par contre preuve d’une grande délicatesse dans le déploiement du scénario et du jeu d’acteur, en magnifiant ainsi les relations des uns envers les autres et en permettant au passage une réflexion bouleversante sur la justice à l’époque.

La trame ici c’est le combat historique d’un jeune avocat, Bryan Stevenson. Après ses études à l’université de Harvard, il décide de se consacrer à la défense des droits civiques de ceux qui sont condamnés à tort. Il se rend donc en Alabama et, avec le soutien d'une militante locale, Eva Ansley, il va s'intéresser au cas de Walter McMillian. Cet homme serait condamné à mort pour le meurtre retentissant d'une jeune fille de 18 ans. Malgré les nombreuses preuves de son innocence, Bryan Stevenson, déterminé à défendre la cause de Walter McMillian, va se retrouver dans un imbroglio de manœuvres juridiques et politiques et ainsi lutter contre un racisme prévalant et intransigeant.

Film puissant en guise de plaidoyer contre la peine de mort et le mauvais traitement des Noirs, « Just Mercy » ou dans sa version française « La Voie de la Justice » invite le spectateur, avec beaucoup de subtilité, à être témoin du dysfonctionnement édifiant de la justice américaine, en particulier dans cet Etat d’Alabama dans les années 1980, lequel est encore fortement imprégné des stigmates du racisme issu des lois ségrégationnistes : « Un visage d’Afro-Américain suffira amplement pour être déjà suspect, puis très vite coupable ! ». Par les yeux de Bryan Stevenson et par sa personnalité sensible qu’incarne avec brio Michael B. Jordan, on découvre petit à petit un tas d’irrégularités effrayantes et de procédés cruels écœurants.

Thriller inspiré de faits réels sorti en 2019 et d’une durée d’environ 2h 16 min, « Just Mercy » a réussi avec intelligence, en dépit des difficultés auxquelles se confronte Bryan Stevenson, à démontrer la lutte, l’acharnement et à réhabiliter ces hommes salis honteusement à tort à cause de leur couleur de peau.

Débutée le 26 février en l'honneur du mois de l'histoire des Afro-Américains, la Semaine du cinéma afro-américain se poursuit jusqu’au 2 mars à l'IFC avec des projections de film chaque soir, suivie d’une petite discussion. Les films au programme du mercredi à samedi sont respectivement : « Loving » de Jeff Nichols, « Race » de Stephen Hopkins, « Hidden Figures » de Theodore Melfi et enfin « Soul » ainsi que « The great debaters » de Denzel Washington.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Capture d’une séquence du film/DR

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