Voir ou revoir: "I am not a witch"

Jeudi 7 Février 2019 - 21:41

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Le film dramatique, captivant et saisissant, plonge le téléspectateur dans la réalité à la fois tragique et comique des camps de sorcières en Afrique, notamment en Zambie, où le phénomène sert à satisfaire des intérêts personnels. 

En Zambie, dans un petit village traditionnel, la population est en proie aux fantasmes qui nourrissent un peu plus chaque jour leurs esprits.

Un jour, Shula, une petite fille de 9 ans dont on ne sait ni la provenance ni la résidence, est prise en grappe avec une villageoise qui l’accuse de lui avoir jeté un sortilège.

Aussi tôt, Shula est emmenée à un poste de police local pour faire ses aveux. Mais la petite fille reste muette comme une tombe et cela déplait fortement à la chargée d’enquête qui la confiera à un ami, soi-disant spécialiste des questions de sorcellerie.

C'est ainsi qu' au lieu d'être expédiée dans un orphelinat, la vulnérable fillette est envoyée dans un camp de sorcières. Une sorte de parc d'attractions pour touristes curieux et insensibles, où des dizaines de femmes sont regroupées et condamnées à cause de la superstition des hommes avides de richesses.

Ces prisonnières sont vêtues d'une parure traditionnelle et attachées par un ruban à un grand poteau censé les empêcher de voler et de commettre leurs méchancetés. Elles peuvent toutefois se déplacer de quelques mètres et profiter de quelques libertés grâce à une bobine qui permet de dérouler le ruban.

Pour Shula, le choix est simple : soit elle doit être une sorcière et vivre prisonnière avec les autres femmes, soit elle affirme qu'elle n'est pas une sorcière et décide de s’échapper mais, elle sera alors maudite et se transformera en chèvre...

Premier long-métrage de la réalisatrice zambienne Rungano Nyoni, "I am not a witch" (Je ne suis pas une sorcière)  est sorti en 2017 et a bénéficié de plusieurs récompenses au nombre desquelles : la sélection à la quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes 2017, prix du meilleur réalisateur et du meilleur réalisateur d'un premier film aux British independent film Awards 2017, prix du syndicat français de la critique de cinéma 2018 du meilleur premier film étranger.

Allégorie satirique sur l'exploitation des femmes, ce film dure environ 1h 34 mn.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

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