Lékoumou : le programme de protection sociale en cours d’évaluation

Jeudi 11 Novembre 2021 - 13:41

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Sous l’égide du coordonnateur du système des agences des Nations unies au Congo, Chris Mburu, une mission d’évaluation est sur le terrain, dans le département de la Lékoumou, pour s’enquérir de l’exécution du projet conjoint « Joint SDG Fund » qui vise à renforcer les capacités nationales à fournir des services de protection sociale de qualité en incluant la population autochtone.  

« Nous nous rendons compte que les fonds que nous mettons à disposition en faveur de la population autochtone, vulnérable, dans la Lékoumou, sont utilisés à bon escient puisque le projet visant à améliorer leur qualité de vie s’exécute normalement », a indiqué le coordonnateur du système des agences des Nations unies, Chris Mburu, après avoir échangé avec les autorités locales, la population vulnérable au sein des communautés bénéficiaires du projet « Joint SDG Fund » pour lequel le ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, le Programme alimentaire mondial, l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef travaillent en synergie.

La mission en cours s’imprègne des réalités et du contexte local, des besoins ainsi que des projets de développement dans différents districts du département de la Lékoumou. Il est aussi question d’identifier les opportunités et les perspectives de partenariats ; de faire valoir l’engagement du système des Nations unies aux côtés du gouvernement et autres parties prenantes du projet afin d’améliorer les conditions de vies de la population autochtone de la Lékoumou. 

Selon les données des agences du système des Nations unies, démographiquement, le département de la Lékoumou, qui abrite de nombreuses communautés autochtones (25% de la population autochtone du Congo), présente des indicateurs sociaux en retard. Sur le plan sanitaire et de l’accès à la citoyenneté, 75% des femmes autochtones accouchent à domicile et plus de 50% des enfants autochtones n'ont pas de certificat de naissance, contre un peu plus de 19% au niveau national. Le taux de mortalité des moins de 5 ans est de 250/00 pour la population autochtone contre 117/00 pour la population générale. 40% des enfants autochtones souffrent de malnutrition chronique contre 21% de la population générale. 65% des enfants autochtones ne sont pas scolarisés, contre 39% au niveau national.

Cette population a un accès limité aux services sociaux de base et des possibilités limitées génératrices de revenus (pas d'accès à la terre et au marché). Moins de 0,7% des peuples autochtones du pays ont accès à l'eau potable. La plupart vivent dans des endroits difficiles d'accès, en particulier pendant la saison des pluies. Ils vivent dans des abris très précaires et n'ont ni outils agricoles ni accès aux services financiers.

Le projet « Joint SDG Fund », qui s’inscrit dans la mise en application des Objectifs de développement durable, obéit, en effet, à la nécessité de renforcer, entre autres, les capacités des communautés cibles pour l’utilisation adéquate des services sociaux de base ; d’améliorer l’accès à la terre et aux documents d’état civil ; de faire le plaidoyer pour la mise en œuvre effective des lois et textes règlementaires visant la protection et la promotion des droits des peuples autochtones…

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les élèves autochtones bénéficiaires du projet avec le coordonnateur du système des Nations unies Photo 2 : Le projet "Joint SDG Fund" touche aussi le secteur alimentaire

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