Twitter : Elon Musk va rétablir les comptes suspendus sur la plateforme

Lundi 28 Novembre 2022 - 12:38

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Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, a annoncé le rétablissement dès cette semaine des comptes suspendus sur la plateforme s'ils n'ont pas enfreint la loi, revenant sur des propos rassurant lors de sa prise de contrôle.

A la question publiée le 23 novembre en forme de sondage sur le compte d’Elon Musk, de savoir si Twitter devrait proposer une « amnistie générale aux comptes suspendus à condition qu'ils n'aient pas enfreint la loi ou envoyé des spams de façon scandaleuse », 72,4% des 3,16 millions de personnes ont dit « oui ». « Le peuple a parlé, l'amnistie débute la semaine prochaine », a tweeté le nouveau patron du réseau. Elon Musk a expliqué avoir racheté Twitter parce qu'il considère la plateforme comme la « place publique numérique » essentielle à la démocratie dans le monde. Il juge la modération des contenus trop restrictive, mais sa vision absolutiste de la liberté d'expression fait craindre un déferlement d'abus (désinformation, discours de haine) sur le réseau social. De nombreuses marques ont déjà suspendu leurs dépenses publicitaires sur Twitter, qui en dépend à 90% pour ses revenus.

Dans un premier temps, Elon Musk a tenté d’amadouer les annonceurs, rappelant fin octobre que les règles n'avaient pas (encore) changé et promettant de ne prendre aucune décision sur le rétablissement de comptes avant la création d'un « conseil de modération des contenus ». Mais les annonceurs qui avaient promis de maintenir leurs dépenses à la condition que ce conseil de modération soir créé « ont rompu l'accord », avait-il écrit pour justifier le retour des comptes évincés de la plateforme. Plusieurs grandes marques, dont Volkswagen, General Motors et General Mills, ont annoncé suspendre leurs dépenses publicitaires sur Twitter depuis son acquisition par Elon Musk

Fonte de la fortune d’Elon Musk de 100 milliards de dollars depuis le début de l’année

Ayant vécu la mort de son premier enfant, Elon Musk a expliqué être « sans merci vis-à-vis de quiconque utiliserait les décès d'enfants pour (engranger des) gains financiers, politiques ou de renommée ».  Le milliardaire américain est largement critiqué pour ses décisions impulsives à la tête de Twitter, des licenciements massifs au lancement chaotique de nouvelles fonctionnalités. Il écarte les critiques plusieurs fois par jour sur son compte aux 118 millions d'abonnés à coup (images parodiques) d'émoticônes, de provocations, d'attaques personnelles et de pirouettes. Mais il risque d'être rattrapé par les régulateurs. Twitter est appelé, en effet, à respecter des lois européennes, dont celle sur les services numériques qui devraient obliger les plateformes à retirer rapidement les contenus illicites et à lutter contre la désinformation. L'Arcom, le gendarme français des médias, a rappelé  la semaine dernière au groupe californien ses « obligations » et lui a demandé de lui « confirmer »  être « en mesure » d'y faire face et « de lui faire part de l'évolution à brève échéance des moyens humains et technologiques » qui y sont consacrés.

Noël Ndong

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