Hausse des prix du carburant : une batterie de mesures pour amortir l’impact

Mardi 31 Janvier 2023 - 15:15

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Le gouvernement a annoncé, le 30 janvier, la réduction de la patente de 50%, la suspension du paiement de la taxe de roulage et du paiement des autorisations de transport en faveur des taxis et bus. Mais le syndicat et le Réseau des associations des consommateurs exigent un mécanisme de contrôle afin d’éviter la flambée des prix de transport et la recrudescence de « demi-terrain ».

La nouvelle disposition sur l’augmentation des prix du carburant à la pompe, entrée en vigueur depuis ce 31 janvier comme l’a annoncé le gouvernement, fait passer le gasoil de 475 à 500 FCFA et le super de 595 à 625 FCFA. Les mesures prises au cours du conseil de cabinet visent à faire face à cette hausse de carburant, a commenté le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla.

La décision du gouvernement a été accueillie avec un grand soulagement par le Syndicat des employeurs du transport terrestre du Congo. Selon le président de ce syndicat, Patrick Milandou, les transporteurs ont obtenu des autorités la garantie d’un accompagnement. « En dehors de cela, certaines mesures vont être prises dans le cadre de l’applicabilité : les contrôles et tout ce qui s’en suivra et de temps en temps, nous allons revenir vers la presse pour expliquer les nouvelles mesures qui vont s’ajouter », a laissé entendre ce syndicaliste.

Celui-ci a, par ailleurs, demandé à ses camarades transporteurs et aux usagers de maintenir les mêmes tarifs dans le transport en commun et le taxi,  150 FCFA pour le bus et 1000 FCFA pour le taxi. Toute tentative d’augmenter ces tarifs risque, d’après Patrick Milandou, de compromettre la mise en œuvre des avantages annoncés par le gouvernement et d’autres mesures d’accompagnement. « Il n’est pas question d’augmenter les tarifs sinon nous ne serons pas en harmonie avec le plan de résilience et celui-ci aura de l’impact sur le panier de la ménagère », a-t- il ajouté.

La crainte des usagers de transport en commun est de revivre la montée de « demi-terrain », le non-respect par les conducteurs de bus des itinéraires fixés par les autorités en concertation avec les syndicats du secteur. Le phénomène impacte négativement le porte-monnaie des familles obligées de dépenser le double voire le triple du budget prévu pour le transport.

C’est dans cette optique que le coordonnateur du Réseau des associations des consommateurs, Mermans Babounga Ngondo, a exhorté les pouvoirs publics à en assurer le suivi sur le terrain. « Nous avons bon espoir que les mesures vont s'inscrire dans la durée et que l'Etat prendra toutes les dispositions pour veiller aux caprices des transporteurs. En tant que consommateur, nous attendons le paquet des mesures complémentaires qui consolideront celles déjà annoncées pour que la lutte contre la vie chère soit une réalité vécue », a-t- il déclaré.

 

 

 

 

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Une longue file d'attente dans une station-service /DR

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