Lire ou relire : « Ode pour maman Mouebara » de Malachie Cyrille Roson Ngouloubi

Vendredi 8 Mars 2024 - 14:02

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Publié cette année aux éditions MCN à Brazzaville, le recueil de poésie « Ode pour maman Mouebara » est dédié à Emilienne Mouebara, la génitrice de Denis Sassou N'Guesso, l’actuel président du Congo.

En ce mois de mars consacré aux droits des femmes, le nouvel ouvrage de l’écrivain Malachie Roson Ngouloubi vient à point nommé. Une poésie épique qui évoque la personnalité de la célèbre maman Mouebara, dont l’éponyme est attribué à une loi en faveur des droits des femmes, particulièrement des veuves, en République du Congo. Mouebara rappelle avant tout le nom de la mère du président en exercice dans la patrie du poète, le Congo.

Dans ce livre, il veut immortaliser cette dame de cœur, si effacée de son vivant et toute ordinaire, qui a donné la vie à un grand homme d’Etat. Elle a influencé de beaucoup l’éducation de son fils dès la tendre enfance jusqu’à l’accession de ce dernier à la magistrature suprême.

Le poète magnifie avec une filiale et pieuse gratitude les qualités de maman Emilienne Mouebara. Celle-ci comme un luminaire a éclairé non seulement un enfant ou une famille, mais toute une nation, un continent voire l’humanité à travers sa progéniture.

Christian Bobin, un autre poète, affirmait: « J’ai perdu des êtres qui étaient, pour moi, sources de soleil. Ce soleil a été mis en terre. Apparemment mis en terre. Moi je continue à en recevoir les rayons. » Cette vision bien partagée par l’auteur lui fait clamer au sujet de l’élue de sa plume, dans le poème « Mouebara, femme du monde » : « Émilienne Mouebara était la mère de tous/ (…) Je t’appelais amour/ Ô femme au-delà du temps !/ Comment te parler ?/ La mort est une partie de la vie qui, désormais, vit en nous./ Alors, je suis venu te dire mon mot arc-en-ciel:/ Je t'aime maman ! » (Page 9).

Par ces mots intimistes en hommage à Emilienne Mouebara, c’est chaque femme du Congo ou du monde, chaque mère qui est honorée dans sa dignité de femme. Comment donc concevoir les souffrances infligées à ce genre humain à travers les guerres, les crises socioéconomiques et autres violences dont les femmes, « nos mamans de la société », sont les premières victimes dans ce monde, surtout en Afrique ?

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

La couverture du livre/DR

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