Journée mondiale de la diversité biologique : le Congo convie ses citoyens à harmoniser leurs rapports avec la natureSamedi 17 Mai 2025 - 17:45 A la faveur de la célébration de la Journée internationale de la diversité biologique le 22 mai, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a insisté sur l'importance de protéger les écosystèmes et sur le rôle crucial joué par les écosystèmes forestiers africains dans la régulation climatique mondiale. Elle a réitéré la mise en œuvre du Plan d'action national pour la biodiversité 2025 à 2030.
Le gouvernement du Congo appelle à agir et réagir face aux catastrophes sur la perte du vivant, insistant sur la lutte de la préservation de la biodiversité au cœur des initiatives internationales. La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a mis en lumière la nécessité de la biodiversité dans la lutte contre les changements climatiques et la construction d'un avenir durable pour tous. Elle a souligné les efforts réalisés par le gouvernement congolais, notamment à travers le plan national de la biodiversité, la lutte contre la déforestation, la promotion des aires protégées et la coopération régionale au sein de la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac). La ministre de l'Environnement a réitéré l'appel de la République du Congo à un financement climatique équitable, en tenant compte du rôle crucial joué par les écosystèmes forestiers africains dans la régulation climatique mondiale. « Nous devons être lucides. Au niveau de réchauffement attendu, si la trajectoire actuelle se poursuit, une espèce de plantes ou d'animaux sur vingt est appelée à disparaître au cours des trente prochaines années. L'impact de la crise climatique sur la biodiversité est, en effet, établi et l'on sait qu’avec la hausse de la température, le risque d'extinction non seulement augmente, mais s'accélère. La COP 16 à Cali, en Colombie, sur la biodiversité l'a affirmé, arguments scientifiques à l’appui : la superficie des aires protégées doit doubler sur terre et tripler en mer d’ici 2030 pour atteindre 30% de la surface de la planète », a-t-elle indiqué. A l'intérieur comme à l'extérieur, il est question de renforcer l'éducation environnementale, d'impliquer les communautés locales et de mobiliser les partenaires techniques et financiers pour une conservation durable et inclusive. « Nous devons rappeler également la place incontournable occupée par la lutte pour la préservation de la biodiversité, au cœur des initiatives internationales portées par le chef de l'État en tant que président de la Commission climat du Bassin Congo ! Qu'il s'agisse du sommet des trois bassins des écosystèmes, biodiversité et des forêts tropicales de la conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, de l'initiative de justice climatique. Des écosystèmes en bonne santé sont, en effet, indispensables pour réguler le climat, les cycles de l'eau et de nutriments et pour fournir la nourriture, des médicaments et un cadre propre de bien-être humain. Au contraire, la perte de la nature réduit la capacité des forêts et des océans à séquestrer le carbone, limite la disponibilité de l'eau, favorise l'émergence d'agents et de virus pathogènes nuisant à la santé humaine et végétale, compromet la capacité des systèmes agricoles à faire face aux chocs climatiques et épidémiques et aggrave en définitive les inégalités sociales au détriment des populations les plus vulnérables », a-t-elle déclaré. Par ailleurs, cette journée a été également l'occasion de rappeler l'importance de l'engagement pris lors de la COP15 sur la biodiversité avec l'objectif ambitieux de protéger 30% des terres et des mers d'ici à 2030. La Journée internationale de la diversité biologique 2025 a résonné comme un appel à l'action et à construire une véritable harmonie avec la nature qui n'est plus un choix, mais une nécessité. C'est en valorisant chaque forme de vie et en intégrant les principes de durabilité dans toutes les sphères de la société que l'on peut garantir un avenir sain, équitable et prospère pour les générations à venir. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :La ministre Arlette Soudan-Nonault/Adiac Notification:Non |