Journée mondiale de l’habitat : investir dans l’architecture d’urgence et le logement décentMercredi 8 Octobre 2025 - 20:03 L’Institut supérieur d’architecture, urbanisme, bâtiment et travaux publics (Isaubtp) a organisé, le 6 octobre à Kintélé, une conférence-débat sous la supervision du Pr Narcisse Malanda, pour célébrer la Journée mondiale de l’habitat couplée à la journée internationale de l’architecture sur le thème « Réponse aux crises urbaines afin de promouvoir des solutions pour les défis environnementaux et les inégalités ».
Pour Brazzaville et Pointe-Noire, les participants ont suggeré aux partenaires et à l’Etat de bâtir des murs pour reconstruire des vies en vue d'un avenir durable en ne laissant aucun individu sur le bas côté. Ils ont, en outre, décrié les premiers plans architecturaux de ces deux villes qui datent de l’époque coloniale. Aux communautés vivant dans les deux villes, les participants ont proposé de respecter les schémas directeurs pour éviter les érosions, l’ensablement et les inondations. A l’Etat, ils ont suggéré de reconstruire les quartiers vulnérables, d’accélérer les projets de drainage en réhabilitant les grands collecteurs d’eau, d’actualiser le code de l’urbanisation et de revoir la typologie des constructions. Précisons que l’exposant, le Pr Narcisse Malanda, a centré son intervention sur les crises urbaines qui se multiplient à Brazzaville et à Pointe-Noire à cause de l’urbanisation anarchique. Dans ces villes, le glissement des terrains, l’ensablement et l’inondation des maisons ainsi que des infrastructures publiques poussent des milliers de personnes au déplacement. « Quel type d'habitat il faut dans ce contexte ? C'est là où l'on parle justement de la résilience, des habitats résilients, la résilience urbaine. Il faut apporter des solutions adaptées tout en maintenant le fonctionnement de la ville. Donc, il y a des problèmes de gouvernance urbaine qu'il faut gérer. Qu'il s'agisse de Brazzaville, de toutes les autres villes du Congo, il faut de la prévision. Il y a des politiques qui doivent être mises en œuvre, qui doivent être conçues. Il doit y avoir un management stratégique, opérationnel en cas de situation », a commenté le Pr Narcisse Malanda. Cette année, par exemple, il y a eu des pluies jusqu'en juin. Ces inondations, on a pu les constater, par exemple, dans les localités de Mossaka, Makotimpoko et Brazzaville, engendrant des surfaces de rupture et des ravinements. On peut le constater dans les zones de Mfilou et Talangaï à Brazzaville, et même dans certaines zones où il a aussi des problèmes d'érosion, d'ensablement. Dans les deux villes précitées, l’augmentation des températures et le régime de pluviométrique sont influencés par le changement climatique qui occasionne plusieurs conséquences. En même temps, plusieurs quartiers périphériques naissent à cause de l’exode et des milliers de personnes vivent dans des logements inadéquats dans des quartiers informels ou des bidonvilles. « La température moyenne au Congo a augmenté de 0,07 % au cours des cinquante dernières années (…) Le Congo est le quarante-huitième pays le plus vulnérable et le huitième pays le moins prêt face au changement climatique (…). Et, la croissance démographique annuelle est de 9,9% », a expliqué le Pr Narcisse Malanda, en s’appuyant sur les données du ministère de l’Environnement. Notons que depuis plusieurs années, les architectes mettent leurs compétences au service des victimes de catastrophes naturelles, humaines ou technologiques. L'architecte est chargé par le client, appelé maître d'ouvrage, de concevoir le projet architectural qui définit par des plans et documents écrits l'implantation des bâtiments, leur composition, leur organisation et l'expression de leur volume ainsi que le choix des matériaux et des couleurs. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Les participants/Adiac Notification:Non |