Les vœux du pape à ses collaborateurs : « détermination et vertus »Mardi 22 Décembre 2015 - 11:27 Le pape François réaffirme que les cancans et les résistances n’auront pas raison de sa volonté d’imposer les réformes au Vatican. C’est lundi qu’a eu lieu la traditionnelle cérémonie d’échange des vœux de Noël au Vatican. Le pape a présenté ses souhaits pour l’année prochaine en deux temps : devant ses proches collaborateurs de la Curie Romaine, puis dans une grande salle d’audiences où il a reçu les quelque 4000 employés du Vatican venus avec leurs familles. S’excusant de devoir prononcer son discours assis – « car grippé » -, le Souverain pontife a réaffirmé que « la réforme de la Curie ira de l'avant avec détermination, lucidité et résolution ». Alors que des murmures commencent à se faire entendre et que des journalistes s’en saisissent pour sortir des livres parfois explosifs, le Pape a semblé dire à ceux qui se caractérisent par une volonté de résistance que l’esprit de quelqu’un travaillant au Vatican et pour l’Eglise est d’abord le sens du service. « Nous sommes des ouvriers, pas des contremaîtres, des serviteurs, non pas le Messie! », a-t-il rappelé, reprenant les propos de l’archevêque de San Salvador, Oscar Romero, assassiné en 1980 par un commando d’extrême-droite. Depuis l’année dernière, de nombreux scandales sont venus secouer le Vatican, et les réactions à un premier discours de vœux, en décembre de l’année dernière, avaient provoqué pas mal de remous. Le pape avait alors parlé de « quinze maladies » qui menaçaient la Curie romaine, de l’attachement à l’argent au désir de paraître et au goût du pouvoir. Cette année, la liste de ces maladies s’est réduite à 12 seulement, mais toutes semblant persister dans le corps de l’Eglise. L’an dernier il les avait définies comme des « Alzheimer spirituels ». « Certaines de ces maladies se sont manifestées au cours de cette année, causant beaucoup de douleur à tout le corps et blessant beaucoup d'âmes ». Et le pape de réaffirmer que pour bien travailler à la Curie, il faut « la rationalité et l'amabilité », « la déférence », « l'exemplarité et la fidélité », « l'humanité », « l'honnêteté », « la fiabilité et la sobriété », « l'humilité », sans pour autant être « des robots qui n'entendent pas et ne s'émeuvent pas ». Juste après le discours à la Curie, le pape s'est adressé au personnel du Vatican rassemblé dans la grande salle Paul VI. « Je veux vous demander pardon pour les scandales qu'il y a eu. Et je voudrais que mon attitude et votre attitude soient celle de prier pour les personnes impliquées, pour que ceux qui se sont égarés puisse retrouver la route juste », a-t-il dit. Il leur a demandé de ne pas se décourager si dans travail qu’ils accomplissent tous les jours, parfois répétitif et humble, venaient à manquer des marques de «reconnaissance ». Lucien Mpama Notification:Non |