Sécheresse en Afrique de l’est: le gouvernement zimbabwéen fait appel aux dons pour importer de la nourriture

Mercredi 10 Février 2016 - 12:30

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L’est du continent africain fait les frais de pire sécheresse de son histoire. Après l’Ethiopie, le Zimbabwe a appelé mardi, les entreprises et associations caritatives nationales à verser 1,5 milliard de dollars pour importer de la nourriture et empêcher une famine.

« La quantité de précipitations tombées à ce jour est insuffisante pour répondre aux besoins de base de la consommation d'eau des ménages comme des moyens de subsistance, de l'agriculture et de la faune », a tiré sur la sonnette d’alarme le vice-président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, ajoutant que son pays a besoin d'un total de 1.572.009.953 dollars (1,39 md EUR) entre février et décembre pour importer 1.5 million de tonnes de maïs pour nourrir la population.

Cet appel intervient une semaine après l’état de catastrophe naturelle décrété par le président Robert Mugabe, dans de nombreuses zones rurales frappées par une grave sécheresse. La même catastrophe secoue aussi d'autres pays de la région comme l'Afrique du sud, le Malawi et la Zambie. En Ethiopie un peu plus à l’est du continent, sévit une des pires sécheresses depuis 50 ans. Les pluies, en juillet et août derniers, ont été terriblement faibles. Les récoltes n’ont rien donné et les nouveaux semis sèchent sur place.

« Il existe une menace pour la vie humaine et animale quand viennent à manquer l'eau potable, l'eau pour l'irrigation et les points d'eau pour les animaux », a déploré le ministre zimbabwéen indiquant que les régions du sud du pays sont les plus affectées et des dizaines de milliers de têtes de bétail meurent, des réservoirs s'assèchent et le niveau des barrages baisse.

Autrefois qualifié de grenier de l'Afrique, le Zimbabwe a connu des pénuries à répétition ces dernières années et misé sur l'importation de céréales des pays voisins pour répondre à ses besoins.  Pour l’Etat zimbabwéen, la situation est liée à la combinaison des faibles rendements agricoles dus aux pluies irrégulières et les sanctions imposées par les pays occidentaux. Harare avait entrepris, début 2000, des réformes agraires ayant entrainé l'expulsion de fermiers blancs et la redistribution de terres à des Noirs souvent inexpérimentés ou sous-équipés. Mais le gouvernement a promis de faire un audit pour vérifier que les terres étaient bien cultivées.

Fiacre Kombo

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