Justice : un plaidoyer pour la révision du procès de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila

Lundi 15 Avril 2019 - 19:07

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Le voeu a été exprimé par le parti Conscience républicaine pour la démocratie et le développement (CRDD), de Huit Mulongo, qui estime qu'il s'agit d'un des éléments qui vont rassurer sur la volonté du nouveau pouvoir de déboulonner l’ancien système.

La CRDD, un parti politique membre de la plate-forme Ensemble pour le changement, exhorte le président de la République à prendre des mesures urgentes qui conduiront à la révision du procès des assassins de feu président Laurent-Désiré Kabila.  Pour son président, Huit Mulongo, qui  a fait cette requête, le 14 avril, lors d’une conférence de presse organisée à Lubumbashi, province du Haut-Katanga, une telle décision du chef de l’Etat traduira dans les faits sa détermination de « déboulonner le système dictatorial » installé dans le pays. « Permettez qu’on révise le procès de Laurent-Désiré Kabila. C’est un des éléments qui vont nous rassurer que nous sommes entrés dans un système qui permet de déboulonner l’ancien système », a-t-il affirmé.

 Huit Mulongo a dit adresser sa demande au président de la République qui a promis « de déboulonner le système des antivaleurs », parmi lesquelles la mort, le 16 janvier 2001, de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Laurent-Désiré Kabila. « Presque 70% de Congolais n’ont pas été convaincus par le procès qu’on nous a fait avaler. On nous enferme M’zee dans quelque chose qu’on appelle mausolée pour nous endormir », a-t-il fait remarquer.

Huit Mulongo, qui a avoué ne pas pouvoir s’adresser « à ceux qui ont camouflé la problématique de la mort de feu Kabila », a également recommandé que le corps de Laurent Désiré Kabila soit ramené au Katanga, « terre de ses ancêtres ».

Laurent-Désiré Kabila, rappelons-le, a été le tombeur du maréchal Mobutu et de son système. A l’issue d’un procès organisé à Kinshasa, plusieurs personnes ont été condamnées à mort pour leur implication dans son assassinat. La majorité de ces détenus, dont le colonel Eddy Kapend, l’aide de camp du président assassiné, croupit encore à la prison centrale de Makala.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le colonel Eddy Kapend, l'aide de camp de Laurent Désiré Kabila, est l'un des condamnés pour son assassinat

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