Santé : vers la création d’une Agence africaine de médicaments et d’un Centre africain de prévention et de contrôle des maladies

Jeudi 24 Avril 2014 - 13:39

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Sous l'égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Union africaine (UA), Luanda, la capitale de l’Angola, a abrité la première réunion des ministres africains de la Santé

Malgré les embellies de la dernière décennie dans l’augmentation de l’espérance de vie des populations africaines, qui est passée de 50 à 54 ans, et la baisse de la mortalité infantile qui est passée de 220 à 45 décès pour 1 000 naissances, les indicateurs demeurent alarmants tant sur le plan du matériel médical que sur le plan qualitatif et quantitatif des ressources humaines.

Malgré la diminution en 2013 du nombre des nouvelles infections liées au VIH, la résurgence de la fièvre hémorragique, la pénurie des infrastructures de santé, la persistance des maladies non transmissibles comme le tabagisme, l’alcoolisme, la sédentarité, l’obésité et la consommation des aliments non sains ont été évoqués comme faisant partie des autres défis que l’Afrique doit relever pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement en matière de santé.

« Parler de la santé, c’est parler de l’avenir de nos enfants, et parler des infrastructures de santé, c’est aussi garantir le bien-être de nos populations », a déclaré le vice-président angolais, Manuel Vincente, qui a qualifié d’historique la rencontre. Il a appelé les participants à marquer leur solidarité pour lutter plus efficacement contre tous les maux, toutes les catastrophes et calamités qui minent l’Afrique. Ainsi, la rencontre de Luanda a décidé de la mise en place d’outils efficaces pour une riposte à la hauteur des dégâts subis.

Les participants ont souhaité créer une Agence africaine des médicaments et un Centre africain de prévention et de contrôle des maladies. Ils ont également évoqué l’adoption de politiques et stratégies pour les maladies non transmissibles et la lutte contre la mortalité infantile ainsi que la mise en place de mécanismes de responsabilisation pour évaluer l’application des déclarations et engagements pris par les ministres africains de la Santé.

Le directeur régional de l’OMS Afrique, Luis Gomes Sambo, a évoqué la création de plateformes et de synergie entre les pays africains pour faire face aux défis qui entravent le développement du continent en matière de santé.

Sur le plan régional, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac) a mis en place une feuille de route basée sur « la responsabilité partagée et la solidarité régionale, comme réponse au VIH/sida sur la période 2014-2018. » Sa mise en œuvre nécessite la mobilisation de ressources. Dans ce contexte, le secrétaire général de la Cééac, l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, entend organiser en juin prochain, à Luanda, une table ronde des bailleurs de fonds et des partenaires au développement pour la mise en œuvre du plan stratégique régional pour lutter contre la maladie, dont le budget a été estimé à plus de 35 millions de dollars.

Noël Ndong