2e congrès de la Société d’urologie du Congo : des communications de qualité sanctionnent les travaux

Lundi 29 Septembre 2025 - 13:45

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Le deuxième congrès de la Société d’urologie du Congo a pris fin le 27 septembre sur une note de satisfaction tant par des thèmes multiples et variés que par la participation effective des praticiens, chercheurs et étudiants venus du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Gabon, du Cameroun, du Tchad et de la République démocratique du Congo (RDC).

Les assises ont mobilisé cent vingt participants dont trente-six communicants pour soixante-et-une communications orales et une communication affichée. Elles ont couvert les grands axes de l'urologie, à savoir l’andrologie, l’uro-oncologie, la lithiase, la chirurgie et l’uro-pédiatrie, offrant une plateforme d’échanges scientifiques, de transfert de savoir-faire et de réflexion sur les défis spécifiques et des innovations en urologie en Afrique subsaharienne.

Le premier jour, les travaux se sont appesantis sur plusieurs ateliers pratiques consacrés aux ateliers techniques : la cure chirurgicale de la fistule vésico-vaginale selon la technique de Chassar Moir ; la résection bipolaire transurétrale de la prostate. Ces ateliers interactifs ont permis aux participants de renforcer leurs compétences par des démonstrations et simulations, adaptées aux contextes à ressources limitées.

La deuxième journée, quant à elle, a mis en valeur la richesse de trente-et-une communications orales, réparties en plusieurs sessions : l’andrologie (Infertilité masculine, dépistage de la varicocèle, dysfonction érectile) ; les urgences andrologiques : traumatismes génitaux, priapismes ; l’utro-oncologie : forte prévalence du cancer de la prostate, ainsi que des cancers du rein, de la vessie et du testicule. Les débats à ce niveau ont insisté sur la nécessité d’un dépistage précoce, d’une meilleure intégration des outils de diagnostic modernes et d’une collaboration interdisciplinaire.

Quant à la troisième journée, elle a permis la présentation de trente communications orales sur la lithiase urinaire qui est une pathologie fréquente mais souvent diagnostiquée tardivement, avec des cas complexes, notamment les lithiases géantes, les infections sévères ; la chirurgie urologique : essor des techniques endoscopiques et du laser, tout en confirmant la pertinence de la chirurgie ouverte dans de nombreux pays africains ; l’uropédiatrie et les infections urinaires : cas rares (Duplicité urétrale, abcès rénal), urgences sévères (Gangrène de Fournier).

Lisant le rapport synthèse des travaux, Stève Aristide Ondziel-Opara, maitre de conférence agrégé, a souligné que ce congrès a mis en évidence un état des lieux contrasté : les retards diagnostics et le manque d’équipements modernes, mais également un dynamisme scientifique en plein essor. « Trois enseignements majeurs se dégagent : l’importance du dépistage précoce et de la prévention ; la nécessité d’une approche multidisciplinaire ; et le développement des compétences techniques, notamment en endoscopie », a-t-il précisé.

Clôturant les travaux, le Pr Alain Prosper Bouya a invité les participants à capitaliser sur les expériences partagées pour relever le niveau de la pratique dans ce métier qu’ils ont choisi. « Ces échanges ont été fructueux et intéressants, nonobstant à la fois notre passion et notre abnégation à relever les défis liés à la spécialité », a-t-il souligné.

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

1- La photo de famille prise à la clôture du congrès / Adiac 2-une vue des participants/Adiac

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