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Angola: an 50

Samedi 15 Novembre 2025 - 15:30

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11.11.75. Comme les précédents, le siècle dernier fut de haute lutte pour les peuples africains. À travers le recouvrement des libertés et l'avènement des indépendances, globalement dans les années 1960, ils s'émancipèrent du joug colonial et prirent leur destin en main. Sur ce chemin escarpé, les expériences ont varié d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre.

On peut le dire de beaucoup de nations, et pour un certain nombre de raisons spécifiques, de l’Angola dont l’accession à la souveraineté, le 11 novembre 1975, a marqué les esprits. Comparée à d'autres territoires du continent, l’ancienne colonie portugaise des berges de l’océan Atlantique a focalisé l’attention du monde comme une des vitrines tragiques de la rivalité Est-Ouest en Afrique.

Sur le terrain, le régime de Pretoria en Afrique du Sud, nourri par un apartheid des plus pathétiques, n’entendait pas perdre son influence en Afrique australe. Il était alors soutenu par l’Occident et ses alliés locaux éduqués à contenir et éradiquer l’expansion communiste. Il devait néanmoins faire face à l’ensemble des mouvements de résistance dopés par une rhétorique anti-impérialiste habillée aux couleurs de l’« internationalisme prolétarien ».

Passe cet aperçu général, Brazzaville et Luanda, pour ne pas dire en référence à l’époque des faits, « La République populaire du Congo, et la République populaire d’Angola » ont développé une relation tout à fait exceptionnelle incrustée dans le feu de l’action et dans le sacrifice des combattants pour l’indépendance.

Brazzaville est de ces capitales africaines qui, contre vents et marées, a publiquement pris fait et cause pour la lutte de libération engagée par les mouvements révolutionnaires du pays d’Antonio Agostino Neto. D’où l’attention particulière des plus hautes autorités angolaises à l’égard de leurs homologues congolaises le jour des cinquante ans de l’indépendance nationale, mardi 11 novembre 2025.

À Luanda où se sont déroulées les festivités de ce grand jour, des symboles ont parlé : le président Joao Gonçalves Lourenço a distingué de la plus haute décoration « la Classe d’honneur » le  président Denis Sassou N’Guesso pour saluer les efforts du chef de l’Etat congolais ayant abouti entre autres, à la signature, le 13 décembre 1988, du Protocole de Brazzaville qui mit un terme à la présence des forces étrangères dans le pays, ouvrit la voie à l’indépendance de la Namibie (21 mars 1990), et plus tard, le 11 février 1990, à la libération de Nelson Mandela.

L’histoire commence-t-elle et s’arrête-t-elle en si bon chemin ? Cela n’est écrit nulle part. Et Luanda garde sa mémoire vive puisque la veille de la fête anniversaire, parmi les élans de gratitude officielle, la place qu’occupe le président Marien Ngouabi dans l’histoire moderne de l’Angola a été honorée. Une médaille prestigieuse qui lui est dédiée a été réceptionnée par son fils, Dominique Ngouabi Osseré, des mains du chef de l’Etat angolais, Joao Lourenço.

Le 11 novembre 2025, pays aux multiples frontières, l’Angola a entrepris une nouvelle marche vers les cinq prochaines décennies, vers un futur que ses enfants souhaitent radieux tant ils restent jaloux de leur indépendance acquise dans la souffrance et le dévouement. Un challenge qui force l’admiration !

Gankama N'Siah

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