![]() Affaires foncières : l’Asadho accuse les autorités politico-administratives de violer les droits des citoyensLundi 10 Octobre 2022 - 18:20 L’organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme reproche les autorités politico-administratives du pays d’ignorer toutes les décisions judiciaires rendues par les cours et tribunaux dans l’affaire concernant l'espace dit Socopao, situé dans la commune de Limete, à Kinshasa, et qui aurait été légalement loti et où le gouverneur de la ville vient de superviser personnellement la démolition des constructions qui y sont érigées.
L’Asadho rappelle, cependant, que « l’Etat de droit se consolide par la séparation des pouvoirs qui appelle à ce que le pouvoir exécutif respecte les décisions judiciaires rendues par le pouvoir judiciaire ». Faire autrement, insiste-t-elle, c’est installer l’anarchie au sein de la République. Elle demande ainsi aux autorités politico-administratives de respecter la décision judiciaire rendue par le Conseil d’Etat dans l’affaire Socopao afin de renforcer l’Etat de droit, gage de la sécurité pour tous dans le pays. Cette organisation indique, en effet, que le ministre des Affaires foncières avait pris respectivement l’arrêté n°0227/93 du 30 novembre 1993 désaffectant la bande de terre de vngt hectares située dans le domaine de l’ex-Onatra, l’arrêté ministériel n°1140/023bis/93 du 2 décembre 1993 pour créer le lotissement dénommé Extension Socopao I, II et III comptant 483 parcelles de terre destinées à usage résidentiel et l’arrêté ministériel n°005 /CAB/MIN.FONC/DC/OCE/2017 du 6 avril 2017 pour créer encore 968 parcelles de terre à usage résidentiel dans la commune de Limete/ville de Kinshasa. Mais, fait constater cette organisation, après quatorze ans d’occupation desdites parcelles, les bénéficiaires étaient surpris par l’arrêté n°097/CAB/MIN.AFF.FONC/2017 du 15 novembre 2017 qui abrogeait les arrêtés de 1993 et 2017 et qui les obligeaient de déguerpir des lieux. Et de noter que se sentant lésés, les propriétaires de ces parcelles ont saisi la Cour suprême de justice (CSJ) sous RA 1622. « Les victimes ont vu, après l’éclatement de cette dernière (CSJ), leurs causes portées au rôle du Conseil d’Etat sous le RA 094/1628 et sous RA 107/1628 contre la RDC », a expliqué l’Asadho. Elle a fait savoir que le Conseil d’Etat ayant joint les deux causes, il a annulé par son arrêt RA 094/1622, RA107/1628 du 7 juillet 2017, l’arrêté n°097/CAB/MIN.AFF.FONC/2017 du 15 novembre 2017 abrogeant les arrêtés ministériels qui octroyaient les parcelles de terre aux victimes, pour notamment excès des pouvoirs et mépris du principe des droits acquis par le ministre des Affaires foncières. Gentiny Ngobila supervise les opérations de démolition des constructions anarchiques
Après Socopao, l'autorité urbaine s’est rendue au site de l’hôpital de Kintambo, dans la commune éponyme. Là, elle a assisté à la démolition des maisons érigées sur la voie publique. Les mêmes opérations de démolition des constructions anarchiques se sont poursuivies sous la supervision du vice-gouverneur, Gérard Mulumba. Il s’est agi notamment du démantèlement des palissades respectivement sur les sites du boulevard Triomphal et de l’hôtel du fleuve Congo, dans la commune de la Gombe. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :1- Des engins de l'hôtel de ville démolissant des constructions sur le site Socopao
2- Gentiny Ngobila et Gérard Mulumba contemplant le travail abattu par les engins de l'Hôtel de ville sur le site Socopao Notification:Non |