Afrique centrale : les chefs d'État décident de la réforme de la Cééac

Mardi 26 Mai 2015 - 15:30

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Au terme du XVIème sommet de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Cééac), tenu le 25 mai à N’Djamena (Tchad), les dirigeants des pays membres ont convenu d’engager une réforme en profondeur de l’organisation dont la mission incombe au nouveau président en exercice, Ali Bongo Ondimba qui a succédé à Idris Déby Itno.

Consacré aux questions de paix, de sécurité, de développement et économique principaux défis  majeurs pour la sous-région, la 16ème conférence a été l’occasion, pour les chefs d’État de passer en revue le fonctionnement interne de l’organisation qui, selon eux, connaît des difficultés de financement. 

 Le sommet qui s’est tenu dans un contexte marqué par la menace de la secte Boko Haram et le risque d’instabilité de la sous-région a condamné la tentative de coup d’État qui a failli déstabiliser les institutions burundaises. Pour un meilleur suivi de la situation dans ce pays, les dirigeants ont désigné l’ancien président tchadien, Gukuni Ouedey comme leur représentant spécial au Burundi.

Au sujet de la lutte contre la secte islamiste, les dirigeants de cet espace ont évoqué la nécessité d’aider le Cameroun et le Tchad dont les économies connaissent des difficultés du fait de l’action de Boko Haram. Outre les questions de paix, de sécurité et de développement, celles portant sur la libre circulation dans cet espace ainsi que la prolongation « technique » de la transition en Centrafrique a également ont fait l’objet d’une attention des chefs d’État à ce sommet.

Financement du développement

Dans l’optique de pourvoir l’organisation des moyens nécessaires pour son développement, les dirigeants de la Cééac, conscients des défis à relever, ont réitéré leur engagement d’instaurer la taxe communautaire d’intégration imputable sur les exportations des États membres. Cette taxe destinée à financer le développement de la sous-région prévoit un paiement de 13% pour les États tels que : le Congo, le Gabon, le Cameroun, l’Angola, la Guinée Équatoriale contre 10% pour le Tchad.

« À ce jour, nombreux sont les États qui accumulent une forte ardoise, en dehors de la République du Congo », indiquent des sources proches du secrétariat général de la Cééac. D’où la décision d’un audit envisagé pour assainir la gestion de l’organisation.

Le Rwanda réintègre la Cééac.

Huit ans après son retrait momentané de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, en 2007, le Rwanda a signé lundi à N’Djamena, à l’issue des travaux du 16ème sommet, son retour dans la grande famille de la Cééac. « La Cééac nous a manqué parce que le Rwanda est un pays qui est à cheval entre l’Afrique centrale et l'Afrique de l’Est. Nous avons gardé des relations très proches avec des pays membres. Le Rwanda qui s’est stabilisé est prêt à contribuer à la Cééac. C’est avec un grand plaisir que le Rwanda revient au sein de la famille de la Cééac », avait annoncé son ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, le 27 octobre 2014 lors de la manœuvre militaire « Loango 2014 » à Pointe Noire.

Pour elle, le Rwanda n’avait pas quitté la Cééac, mais avait suspendu sa participation en attendant sa reconstruction après le génocide de 1994.

 

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

photo 1: Les chefs d'Etat à l'ouverture du sommet; photo 2: le représentant rwandais et le secrétaire de la Ceeac signent la réintégration du Rwanda/ photos DR

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