Arrangement particulier : le prochain gouvernement comptera quarante-six membres

Samedi 14 Janvier 2017 - 17:21

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La thèse du Rassemblement, qui tenait à un effectif réduit de l’exécutif national de transition pour mieux gérer les maigres ressources dont dispose le pays actuellement sur fond d’austérité budgétaire, a triomphé.

Au Centre interdiocésain où se déroulent les discussions sur l’arrangement particulier de l’accord du 31 décembre, les travaux semblent avoir atteint leur vitesse de croisière en touchant notamment les points névralgiques sur lesquels les parties prenantes misent pour négocier leur positionnement par rapport à la période transitoire qui s’annonce. Il s’agit, entre autres, du partage des responsabilités dans les institutions de la transition pour respecter le principe de la gestion commune de cette période charnière censée déboucher sur la tenue des élections en décembre 2017. C’est autour du prochain gouvernement que les romains s’empoignent.

Au sujet de la taille du prochain exécutif national, un compromis a finalement été trouvé et qui ramène à quarante-six postes ministériels en raison de trente-sept ministres et neuf vice-ministres. Ce qui constitue une relative baisse par rapport à l’actuelle équipe gouvernementale que pilote Samy Badibanga et qui compte soixante quatre membres. La proposition du Rassemblement, qui tenait à un effectif réduit de l’exécutif national pour mieux gérer les maigres ressources dont dispose le pays actuellement sur fond d’austérité budgétaire, a donc triomphé au détriment de celle de la majorité qui suggérait une soixantaine des membres au nom du principe d’union nationale.

En dépit de ce consensus qui constitue néanmoins une nette avancée, les discussions achoppent cependant sur certains détails notamment la clé de répartition des ministères sur la base du poids politique de chaque composante. Là-dessus, il nous revient qu’opposition et majorité ne parlent pas le même langage. Si pour la famille politique du chef de l’État, il n’est nullement question de partager les ministères de souveraineté qu’elle considère comme un domaine réservé ne pouvant échapper au contrôle de Joseph Kabila, le Rassemblement, pour sa part, estime qu’il faudra rechercher l’inclusivité même dans la répartition de tous les postes ministériels quel que soit leur niveau d’importance. Le 13 janvier, deux sous- commissions ont été créées pour compiler les propositions des postes ministériels tels que présentées par chaque partie prenante. Le secrétariat technique de l’épiscopat a été chargé de la compilation des différentes propositions de sorte à faciliter un consensus qui est encore loin de se dessiner.      

Une procédure qui paraît plausible parce que susceptible de débloquer la situation en un temps record, d’autant plus que chaque composante tient à avoir voix au chapitre dans la répartition des postes en misant sur les plus juteux. « Le plus important c’est de faire une répartition équilibrée qui tienne compte de la pondération de certaines fonctions. Le Rassemblement aura le poste de Premier ministre. Ceci devra compter dans la répartition qui s’en suit, en tenant compte de deux parties prenantes mais également des composantes à l’intérieur de ces parties prenantes. Et cela va faire l’objet des échanges dans les deux jours qui viennent », a affirmé Denis Sessanga, cadre du Rassemblement. 

Les travaux du 13 janvier ont, par ailleurs, permis aux délégués d’analyser les propositions des parties en discussion sur le Conseil national de suivi de l’accord en dressant le profil des membres et leur répartition au sein de cet organe d’appui à la démocratie.

Alain Diasso

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