Atelier : L'Abakir et PNUD préoccupés par la gestion des eaux du lac Kivu et de la rivière Ruzizi

Mercredi 12 Novembre 2014 - 18:30

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L’Autorité du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi (Abakir) et le PNUD ont, dans un atelier organisé récemment, réfléchi sur le développement du projet de gestion et de préservation des eaux du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi.

Cette activité entrait dans le cadre de la coopération régionale entre la RDC, le Burundi et le Rwanda dans le but d'assurer la pérennité de ressources naturelles essentielles, à savoir, l'eau, la forêt et la biodiversité. Face aux menaces de ponction des eaux, les trois pays de ce bassin s’efforcent depuis 2011 de coordonner la gestion des ressources en eau pour assurer durablement la fourniture en eau des barrages construits dans les cascades de la rivière Ruzizi. C’est ainsi qu’est née l’Autorité du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi, avec la mission de sécuriser le fonctionnement des centrales hydro-électriques de Ruzizi 1, 2 et 3, et des projets partagés d’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu, d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables dans la région, et de prévenir les risques de catastrophes naturelles.

La gestion et prévention en eau se déploie en trois axes d’intervention, notamment, la stratégie-gouvernance, la protection de l’eau et l’économie verte. Au niveau du premier axe, les participants à l’atelier ont pensé à une stratégie cohérente et pertinente à adopter au niveau régional, national et local. L’on indique que des plans locaux de développement sont établis et acceptés par la population, d’une part, et de l’autre, les capacités des acteurs sur terrain sont renforcées pour une bonne gouvernance dans le secteur de l’eau.

En ce qui concerne l'axe protection, la qualité et la quantité des eaux ainsi que la protection de l'environnement des bassins sont durablement assurées via reboisement et une politique d'aménagement du territoire. Et des pratiques culturales résilientes au changement climatique sont adoptées, les énergies renouvelables sont rendues accessibles. Ainsi la gestion des déchets solides et liquides respectueuses de l'environnement est assurée dans les zones urbaines du lac Kivu. S’agissant de l’économie verte, les opportunités économiques vertes prioritaires sont identifiées et diffusées en RDC, au Burundi et au Rwanda. L’on souligne  ici l’appui au développement de filières d'économie verte axées sur la création d'emploi pour les femmes et les jeunes. Notons-le, le PNUD soutient, depuis des années, la résilience des populations, notamment par des écosystèmes sains.

Dans l’optique d’éviter la guerre de l’eau, les participants à l’atelier ont appuyé le renforcement de la collaboration entre l’Abakir et l’Autorité du lac Tanganyika (ALT), salutaire pour la gestion régionale des eaux du lac Kivu et la rivière Ruzizi. Aussi l’atelier a dégagé un consensus sur les activités prioritaires dans les trois axes stratégiques du programme.

Martin Enyimo