Attaque meurtrière au Burkina Faso : l'ONU exprime son indignation

Lundi 7 Juin 2021 - 15:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est indigné par l'assassinat d’au moins cent trente-huit personnes, dont sept enfants, lors d'une attaque perpétrée les 4 et 5 juin, par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel, au Burkina Faso.

Le patron de l’ONU a condamné « vivement cette attaque horrible » et a souligné « la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l'un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable ».

Les attaques ont été commises dans la zone dite « des trois frontières » entre le Burkina, le Mali et le Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de jihadistes présumés liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique contre des civils et militaires.

Les victimes sont des « civils sans distinction d'âge, tués par les terroristes », a précisé le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que « plusieurs habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés ».

Face à cette tragédie « des forces obscures », un deuil national de soixante-douze heures, à compter du 5 juin au lundi 7 juin a été décrété, a ajouté le gouvernement, selon lequel « les forces de défense et de sécurité sont à pied d'œuvre pour neutraliser ces terroristes ».

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a dénoncé l’attaque « barbare et ignoble », appelant à « rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes ».

Le chef de l’opposition du Burkina, Eddie Komboigo, a estimé que le massacre des populations « doit cesser sans condition ».

Cette attaque massive en a suivi de près une autre, menée tard vendredi soir, dans un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins quatorze personnes ont été tuées.

Les différentes attaques surviennent une semaine après deux autres dans la même zone faisant quatre morts. Les 17 et 18 mai, quinze villageois et un soldat avaient été tués, lors de deux assauts contre un village et une patrouille dans le nord-est du pays.

Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de mille quatre- cents morts et déplacé plus d'un million de personnes.

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non