Opinion
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En attendant le congrèsSamedi 20 Septembre 2025 - 16:05 Avant de se prononcer sur la présidentielle de mars prochain, l’un des acteurs de poids de la scène politique congolaise prend son temps. L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), formation politique dont le premier secrétaire, Pascal Tsati Mabiala, est aussi le chef de l’opposition constitutionnelle, attend patiemment de prendre l’avis formel de ses instances supérieures. Le deuxième congrès du parti, prévu du 12 au 14 novembre prochain, offrira sûrement à ses dirigeants l’opportunité de s’entendre sur les choix politiques susceptibles de cimenter son unité, peut-être aussi d’envisager un rapprochement avec d’autres partis. L’appel à la cohésion est d’autant plus retentissant que lors de la session ordinaire de son Conseil national, les 14 et 15 août dernier, l’Upads imputait à certains de ses cadres, sanctionnés du reste, des « actes et comportements » qui concourent à son affaiblissement. En revanche, quelques semaines auparavant, le 15 juillet, c’est à son siège national à Brazzaville que l’Upads avait obtenu de ses potentiels alliés la signature d’un « Manifeste » censé baliser la voie de l’Opposition, dont c’était la rentrée politique, vers les échéances à venir. En ligne de mire, cela va sans dire, le scrutin présidentiel du mois de mars. Dix-sept partis au total étaient réunis pour se positionner, révélait le texte, comme une alternative « crédible » face à la majorité présidentielle. À propos justement de la majorité présidentielle, les regards se tournent vers le Parti congolais du travail (PCT) qui tiendra son sixième congrès ordinaire en décembre. Un colloque en chasse un autre pour ces deux organisations politiques « ennemies » sur le terrain de la conquête des suffrages électoraux mais qui partagent étrangement un ancrage à gauche car se reconnaissant toutes de la social-démocratie. Sur le plan idéologique, il est vrai, on aura toujours de la peine à situer les lignes de fracture au sein de la société politique congolaise tant elle brille par un certain don d’ubiquité de ses acteurs ; tant elle ne s’est jamais sentie mieux, en quelque sorte, que dans ces tours de piste déroutants dont ces derniers ont le secret. Deux rendez-vous importants se succéderont donc d’ici à la fin de l’année pour éclairer la lanterne des observateurs du paysage politique national. Le « Manifeste » du 15 juillet signé par l’Opposition se transformera-t-il en une dynamique unitaire sur le chemin du renouvellement du mandat présidentiel l’année prochaine ? On le saura au moment où l’Upads aura terminé son congrès. On verra également si, de son côté, le PCT capitalisera sur son expérience cinquantenaire et sur l’appui de ses partenaires de la Majorité pour mieux affronter la compétition en vue. À défaut de poursuivre leur chemin ensemble comme ils l’avaient tenté sans suite au sortir de la présidentielle de 1992, l’Upads et le PCT sont-ils sur le point de constituer deux enseignes référentielles autour desquelles dépendront, dans quelques mois, les choix des Congolais appelés aux urnes en mars 2026 ? En attendant la tenue des leurs congrès respectifs, d’autres regroupements politiques peuvent surgir et défaire tous les pronostics. En politique, bon an mal an, les surprises font partie du quotidien. Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |