Attentats terroristes au Mali : Laurent Fabius déterminé à poursuivre la perspective de paix

11-03-2015 12:35

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Le ministre français des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Laurent Fabius, a dénoncé une tentative visant à "casser la perspective de paix" enclenchée au Mali, suite à des attaques meurtrières des derniers jours ayant entrainé plusieurs morts dans la ville de Bamako et de Kidal.

"Ces attaques sont des attaques contre la paix (...) Au moment même où nous sommes à quelques mètres de la paix, des forces qui lui sont hostiles essaient d'intervenir pour casser cette perspective", a déploré Laurent Fabius lors à Rabat, au Maroc.

Pour Laurent Fabius, "notre détermination doit être d'autant plus forte", avant de souhaiter la signature de l'accord d'Alger par l'ensemble des parties, allusion à la rébellion touarègue du Nord. "La médiation algérienne a abouti à un texte d'accord que la communauté internationale et nous-mêmes considérons comme positif. Le secrétaire général de l'ONU (...) a recommandé que la totalité des parties signe cet accord. J'espère que ça sera le cas", a-t-il indiqué.

Son homologue marocain Salaheddine Mezouar a rappelé l'étroitesse des rapports entre le royaume chérifien et le Mali, "un pays important dans le dispositif régional qu'il est fondamental qu'il puisse trouver sa stabilité". L'attentat de Bamako, dont les tirs visaient la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a fait 5 morts dont un Français et un Belge, a été revendiqué par Al-Mourabitoune, un groupe jihadiste proche de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.

Pour le chef de la Minusma Mongi Hamdi, il n' y a pas d'autre choix pour les rebelles que la signature de l'accord d'Alger : "il n'y a d'autre choix, d'autre option que de s'inscrire dans la logique de paix, dans la logique de cet accord", a-t-il insisté. Ajoutant: "nous pensons, comme le président l'a dit, que l'accord, même s'il n'est pas parfait, présente une base solide sur laquelle les Maliens et les Maliennes pourront éventuellement bâtir une paix durable". Au lendemain de l'attentat, le Mali a pressé les insurgés à parapher l'accord sous peine d'être soupçonnés d'implication.

"Tant qu'une partie de nos frères n'adhéreront pas à l’accord, tout ce qui se passera pourra être interprété. Certains diront que ce sont eux", a déclaré le porte-parole du gouvernement malien Choguel Maïga.

 

 

Noël Ndong