Baccalauréat général 2025 : quatre jeunes autochtones déclarés admis

La communauté autochtone du Congo est dans l’allégresse totale depuis la proclamation des résultats du baccalauréat général session de juin 2025. C’est une lueur d’espoir qui brille sur elle. En effet, quatre jeunes issus de milieux longtemps marginalisés viennent de décrocher leur baccalauréat. Il s’agit d'Andrea Tshiba, Elga Boussoukou, Ruth Tshiba (tous trois originaires du district de Gamboma, dans le département de Nkéni-Alima) et de Blaise Ngono (originaire de Lefoutou, dans le département de la Lékoumou). Une victoire éclatante pour ces jeunes mais aussi pour l’organisation non gouvernementale (ONG) qui les accompagne, à savoir Espace Opoko.

Ces quatre lauréats ne sont pas les premiers à franchir cette étape, mais ils confirment une tendance porteuse de changement. « Ce sont des modèles pour leur communauté. Leur réussite nous encourage à poursuivre le combat contre l’exclusion éducative. L’éducation reste un droit fondamental. La réussite d’Andrea, Elga, Ruth et Blaise montre que lorsqu’on leur donne les moyens, les jeunes autochtones sont capables d’excellence », a déclaré Averty Ndzoyi, président de l’ONG Espace Opoko.

Fondée en 2012, Espace Opoko œuvre pour l’accès à l’éducation des enfants autochtones de la République du Congo, de l’école primaire jusqu’à l’université. Grâce à ses efforts, plus de 1500 enfants bénéficient chaque année d’un soutien scolaire, nutritionnel, sanitaire et social. L’organisation lance aujourd’hui un appel à l’État congolais, aux partenaires techniques et financiers, aux ONG, ainsi qu’aux ambassades accréditées, afin de garantir à ces jeunes l’accès à l’enseignement supérieur. Actuellement, Espace Opoko accompagne dix-neuf étudiants autochtones à l’université, avec des besoins croissants en logement, frais de scolarité et soutien alimentaire.