Burkina Faso : le gouvernement de la transition annonce le désarmement intégral des ex- putschistes

Mercredi 30 Septembre 2015 - 13:56

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Dans la soirée du mardi 29 septembre, le camp Naaba Koom où étaient retranchés les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’Etat contesté du 17 septembre, a été pris d’assaut par des forces loyalistes. Après des heures d’échanges de tirs à l'arme lourde, l’armée a réussi à libérer le camp.

Pourtant, un peu plutôt dans la journée de mardi, le chef des ex-putschistes, le général Gilbert Diendéré a appelé ses soldats à déposer les armes pour, a-t-il dit, éviter un bain de sang. « Je demande aux éléments du RSP d’accepter de déposer les armes pour ne pas envenimer la situation. Je suis soucieux de la sécurité du pays, je suis soucieux de la paix dans le pays, de baisser les armes et de revenir au camp ou dans leurs lieux d’affectation. Je demande de déposer les armes pour éviter un bain de sang. (…) Je leur demande de déposer les armes et de s’inscrire au camp 1178 », a déclaré sur les ondes de la radio locale citée par le site d’information burkina24.

D’après la même source, les affrontements entre les frères d’armes de l’ex-RSP et des soldats loyalistes, ont été violents. Cependant, aucun bilan de l’évènement n’est disponible au moment où nous mettons cet article sous presse. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’une attaque de telle  intensité ne pourrait que causer de dégâts humain et matériel. Le leader traditionnel du pays, le Mogho Naaba exhortant les autorités de la transition à la tolérance, avait recommandé le désarmement « apaisé » des éléments de l’ex-RSP.

L’Union africaine(UA) réintègre le Burkina Faso

Dans la foulée des évènements, les autorités de Ouagadougou ont procédé à l’arrestation de l’ancien ministre burkinabé des Affaires étrangères, le général Djibrill Bassolé, « en lien avec le putsch ». Candidat recalé de la présidentielle prévue pour le 11 octobre, Djibrill Bassolé est accusé par la transition « d’être un soutien au putschiste Gilbert Diendéré ».  Ce dernier (Diendéré) est réfugié à l’ambassade du Vatican au Burkina Faso. Il se dit prêt à comparaître devant la justice au moment venu.

Enfin, l’UA, qui avait salué la réhabilitation de Michel Kafando à la tête de la transition, a décidé le 29 septembre 2015, de lever la suspension du Burkina Faso. Le pays avait été suspendu de l'organisation panafricaine suite au coup d'Etat orchestré par les partisans de l’ancien régime. Le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation panafricaine a promis d’envoyer une mission d'observation pour les élections à venir. Les ex-putschistes ont bénéficié de la même clémence, mais l'UA prévient que ces sanctions peuvent être réactivées si les éléments du RSP tentent d'entraver la transition, note l’UA dans un communiqué.

Fiacre Kombo

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