Burundi : les élections reportées d’une semaine

Mercredi 20 Mai 2015 - 12:45

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Dans ce pays caractérisé par des violences après le coup d’État manqué du général Godefroid Niyombaré, ancien directeur des services de renseignements, les élections législatives et communales se tiendront le 2 juin. Le décret fixant la tenue de ces scrutins à cette date a été signé par le président Pierre Nkurunziza.

Selon l’un des conseillers du chef de l’État, Willy Nyamitwe, qui a confirmé l’information le 20 mai, cette décision a été prise en suivant les recommandations faites par la commission électorale. Cette mesure va à l’encontre des demandes de l’opposition et de la communauté internationale d’après lesquelles l’heure n’est pas à l’organisation des élections, puisque de nombreux Burundais ont fui leur pays du fait des violences qui se poursuivent sur place.

C’est le cas de l’Union européenne (UE) qui, préoccupée par la situation qui prévaut au Burundi, a demandé le 19 mai à toutes les parties prenantes au Burundi de s’engager sincèrement dans le dialogue, « dans un esprit de compromis et de réconciliation ». Elle a appelé toutes les parties à s’abstenir de toute action qui pourrait « exacerber la tension au Burundi, à tenir compte de l’intérêt supérieur du pays et à chercher des solutions » durables en vue du retour de la paix dans le pays. «L’UE rappelle que son appui au processus électoral et la présence effective de sa Mission d’observation électorale sont étroitement liés à ces conditions », a souligné l’organisation à l’issue de son conseil tenu le même jour à Bruxelles.

Les 27 pays de l'UE ont, par ailleurs, exprimé leur détermination à prendre, le cas échéant, et avec le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies, « toutes les mesures nécessaires à l’encontre des acteurs burundais dont l’action conduirait à la perpétuation de la violence et entraverait la recherche d’une solution politique ». D'après l’UE, il  ne peut y avoir d’impunité pour les personnes responsables de violations graves des droits de l’Homme, qui « doivent en être tenues pénalement responsables ».

Pour rappel, notons que depuis plus d'un mois, le Burundi est plongé dans une crise politique née de la candidature contestée du président Pierre Nkurunziza à un 3e mandat. L’opposition burundaise, estimant qu’une troisième candidature du président sortant est anticonstitutionnelle, a appelé à manifester de manière discontinue contre le régime, provoquant une vague de violence et de répression de la part des autorités contre les manifestants. La situation s’est davantage compliquée suite à la tentative de coup d’État du général Godefroid Niyombaré, un ancien compagnon d’armes de l’actuel président burundais.

 

 

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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