CAN-2015 : l’anarchie gagne la rue après chaque prestation des Diables rouges

Mardi 27 Janvier 2015 - 17:05

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Le constat est général, à l'issue de chaque prestation du représentant congolais à la Coupe d'Afrique des nations (CAN) qui se déroule en Guinée Equatoriale. Alors pourquoi la joie ouvrirait-elle la voie à l'incivisme ?

Les communiqués et messages radiotélévisés des autorités policières départementales de la ville de Brazzaville ont curieusement été suivis par les jeunes des autres villes en l’occurrence ceux de Pointe-Noire et de Dolisie où l’on n’a pas assisté à un déferlement juvénile aux allures « anarchistes ». C’est plutôt à Brazzaville que ces actes reviennent tout temps malgré incessants des autorités. C’est ainsi que de nombreux ponténégrins interrogés sur ces agissements, craignent la contagion et souhaitent que les autorités policières prennent des mesures plus radicales et dissuasives en occupant des grandes artères par où passent ces carnavals non pacifiques.

« Qui ne sait pas qu’en matière de sport il y a trois éventualités, ou l’on gagne, ou l’on est battu ou encore c’est un résultat nul. Or l’esprit sportif souhaite que quelque soit le résultat, les jeunes ne doivent pas poser des actes déplorables du genre, pillage des magasins d’autrui, érection des barricades, casser des véhicules, bastonnade des tiers personnes. Ce qui se passe à Brazzaville, surtout dans les quartiers nord après chaque match est regrettable. Que des mesures de sécurité soient renforcées de plus belle lors des futurs matchs », a souhaité un Ponténégrin interrogé sur ces agissements déviants.

Il faut dire que ces actes inciviques sont souvent l'oeuvre des badauds, délinquants,  voleurs et "des prêts à toute sollicitation anarchiste." Le sport n'est jamais source de violences, au contraire il unit les peuples et fait valoir le fair-play. En clair, le sport ne peut être un facteur de déviances sociales.

« Ces agissements des jeunes devraient interpeller à la fois les autorités de  jeunesse, de la police, des municipalités, sans oublier la responsabilité des parents. Heureusement qu'il s'agit  du sport, or s’il s’agissait soit des manifestations à caractère socio-politique,  c’est le pays qui paie le lourd tribu, car cassé un édifice, c’est un grand recul en arrière. Et pourtant ces matchs se jouent bien loin du pays, et nous les vivons qu’à travers des médias. Encore que par effet de peur et de prudence, certains commerces qui bordent des grandes artères de nos villes ont pris déjà l’habitude de fermer lorsqu’un match est programmé dans la journée, car ils ont bien peur que les ressortissants de tel ou tel pays battu s’en prennent à leurs commerces. Tout le monde est donc interpellé », s’est indigné un sportif vivant à Pointe-Noire.

Prudence oblige, la nature du match du samedi prochain demande que des mesures sécuritaires soient renforcées dans les grandes artères, afin de mettre hors l’état de nuire ces fauteurs de troubles en attente d'occasions propices.

Faustin Akono

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo d'archives: Une foule en liesse après la victoire, tout peut arriver