CAN-2015 : Malgré les tracas, les Diables rouges ont préservé leur chance

Samedi 17 Janvier 2015 - 14:15

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Les Diable rouges sont arrivés à Bata, à 19h 30, mercredi, après un passage sanitaire par Malabo. Une étape de plus, mais pas encore l’épilogue d’un long périple. Car aussi joyeux qu’il soit,  le grand retour du Congo en Coupe d’Afrique des nations semble  compliqué. 

Parvenus à l’hôtel attribué par la  Confédération africaine de football (CAF) à 21h passés, les joueurs ont logiquement dû faire une croix sur la séance d'entraînement prévue. Problématique, puisque la journée de mardi avait déjà été blanche à ce niveau, car la délégation congolaise avait visité l’ile de Gorée dans la matinée avant de rallier Brazzaville.

Mais une fois sur site, la délégation congolaise a aussi constaté que l’établissement alloué par la CAF était bien en deçà du standing espéré par le staff et les officiels. L’hôtel Carmen est respectable, et le personnel et la direction y sont accueillants et arrangeants, mais il manque quatre chambres, en raison de l’afflux de visiteurs. Un problème résolu à l’heure où nous rédigeons ces lignes.

Si les cas d’Ebibying et Momgomo s’annonçaient épineux, l’attribution des hôtels à Bata est donc problématique. Enervés par  cette situation, Claude Le Roy et les joueurs ont fait bon an mal an et restent positifs. « Après l’hôtel Lamantin de Saly (à Dakar au Sénégal), il faut avouer que le Carmen Hôtel n’est pas vraiment du même standing. Mais nous ne sommes pas en vacances, nous sommes en mission. Donc on a évacué la déception et on transforme tout cela en énergie positive pour rester concentrés sur le match d’ouverture face à la Guinée Equatoriale », philosophe Francis N’Ganga.

Il faut toutefois admettre que le match a déjà commencé, puisque les petits tracas d’usage du pays hôte ont déjà débuté : au lieu de rallier directement Bata, le vol spécial a été contraint de passer à Malabo pour les contrôles médicaux « anti Ebola ». Une boucle qui a fait perdre deux bonnes heures à la délégation, alors que cette démarche aurait facilement pu se faire à Bata.

Enfin arrivée dans la ville continentale, l’équipe a constaté que les bagagistes ne prestaient pas avec  le tapis roulant, ce qui obligea des membres de la délégation de se retrousser les manches pour accélérer le mouvement.

Arrivés tardivement dans leurs quartiers, les Congolais constatent alors que leur chauffeur et attaché logistique sont…Gabonais. « Nous jouons contre le pays organisateur et nous sommes conduits par un ressortissant du Gabon, qui est également dans notre groupe. Ce n’est pas acceptable », déplore le sélectionneur national, Claude Le Roy.

Alors que la pagaille est également grande dans l’attribution des accréditations des médias et dans le logement des journalistes et spectateurs, l’équipe se prépare dans la bonne humeur, en attendant les deux dernières séances d’entraînement, prévues jeudi et vendredi à 17h. Avec un seul et unique but : réussir ses grandes retrouvailles avec la scène continentale.

Néanmoins, le chapelet des tracas ne s'est pas arrêté là. Samedi, c'est à 45 minutes du coup d'envoi du match que les Congolais parviennent aux vestiaires du stade de Bata. Partis de leur hôtel sans escorte policière, ils devraient également faire avec les caprices de leurs guides et conducteurs du jour qui ont su bien jouer avec leurs nerfs.

De nos envoyés spéciaux à Bata

 

Camille Delourme et James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les Diables rouges à Malabo, lors de l'escale sanitaire imposée par la CAF pour éviter la propagation de l'épidémie d'Ebola (crédits photo Adiac)