Cécile Kyenge veut favoriser l’intégration par les religions

Vendredi 29 Novembre 2013 - 18:35

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La première rencontre des religions pour l’intégration va se tenir à Rome

La ministre de l’Intégration en est convaincue : l’intégration dans la société italienne ne se fera que si les religions sont associées à la quête du vivre-ensemble. D’origine congolaise (RDC), pur produit des universités catholiques et soucieuse de donner une meilleure visibilité aux immigrés intégrés dans la vie de la péninsule, Cécile Kyenge Kashetu pense que les rejets viennent parfois aussi des antagonismes religieux. Ou d’une mauvaise manière de regarder les religions.

La société d’accueil peut ne pas se montrer disposée à accepter des religions qui recommandent d’être barbu, voilé, de porter un turban ou tout autre signe vestimentaire ou culinaire. Ces derniers mois, au moins deux cas d’assassinat ont été rapportés au sein de familles qui croyaient avoir lu dans leur livre sacré que leur fille ne pouvait tomber amoureuse d’un Italien, d’un chrétien ou de toute autre personne ne partageant pas ce credo.

L’antagonisme religieux peut aussi se vérifier entre les religions elles-mêmes, lorsque leurs adeptes affirment quasi automatiquement que la vraie religion est la leur à l’exclusion de toutes les autres. Il faut donc faire porter les efforts dans toutes ces directions : tolérance du pays d’accueil ; coexistence pacifique entre les croyants au milieu des règles de vie séculaires des Italiens, les règles qui font leur culture.

C’est le but que vise la « Rencontre des religions pour l’intégration », forum que vient de créer la ministre. Les premières assises de cette instance de concertation ont lieu jeudi prochain à Rome.

« La rencontre et le dialogue avec les responsables des diverses réalités religieuses d’Italie constituent un élément de grande importance pour favoriser dialogue, connaissance mutuelle, coexistence et intégration », estime la ministre.

Lucien Mpama