Cémac : les Etats appelés à la prudence dans l'actionSamedi 11 Octobre 2025 - 10:00 Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), Baltasar Engonga Edjo'o, a appelé le 7 octobre à Malabo, en Guinée équatoriale, à l’occasion de la 42e session ordinaire du Collège de surveillance multilatérale, les Etats membres à la prudence dans l'action.
Selon les conclusions présentées, l'activité économique dans la Communauté s'est consolidée, affichant une croissance de 2,7 % en hausse par rapport au 1,8 % enregistré en 2023. Cette dynamique est principalement soutenue, souligne le communiqué de presse, par le redressement du secteur non pétrolier, qui a progressé de 3,2 %. « Néanmoins, le Collège a relevé que si l'inflation s'est ralentie à 4,1 % en 2024, elle demeure supérieure à la norme communautaire de 3 %, une situation observée dans tous les États membres à l'exception de la Centrafrique et du Gabon », peut-on lire. En effet, en dépit d’une croissance globale positive, la situation macroéconomique reste contrastée, avertit le Collège, entre les pays. Ainsi, le Cameroun (3,5 %), le Gabon (3,2 %) et le Tchad (2,6 %) ont affiché des taux de croissance notables. Le Gabon bénéficiant d'une accélération portée par les secteurs pétrolier et non pétrolier. La République centrafricaine (RCA), quant à elle, a vu sa croissance s'améliorer à 1,8 % grâce, notamment, à l'évolution de la situation sécuritaire. « Concernant la conformité aux critères de convergence, seuls le Cameroun, la RCA et la Guinée équatoriale ont réussi à respecter deux critères en 2024, tandis que le Congo, le Gabon et le Tchad n'en ont respecté qu'un. Par ailleurs, le Collège note positivement le redressement continu du taux de couverture extérieure de la monnaie, qui s'est établi à 74,9 % en 2024, et l'augmentation des réserves de change à 4,86 mois d'importations, renforçant la stabilité externe de la zone », ont admis les participants. Ils ont précisé qu’en République du Congo, l'économie a poursuivi son redressement entamé en 2023, avec un taux de croissance remontant à 1,5 % en 2024 contre 1,1 0/0 1'année précédente, en relation avec le dynamisme des activités économiques non pétrolières. Concernant les perspectives macroéconomiques 2025 et 2026, elles sont globalement favorables, avec une prévision de consolidation de la croissance à 2,7 % en 2025, puis un renforcement à 3,4 % en 2026. Cependant, ces projections restent soumises à d'importants risques liés aux incertitudes du contexte régional. C’est ainsi que le président de la Commission de la Cémac appelle les différents Etats membres à la prudence dans leurs actions. « En dépit de ces perspectives économiques favorables portées essentiellement par le dynamisme de l’activité économique non pétrolière, la situation macroéconomique de la Cémac demeurerait fragile puisque ne reposant pas sur des fondamentaux solides. L’accent devrait ainsi être porté sur l’implémentation des réformes visant la diversification de l’économie, l’amélioration du climat des affaires et l’approfondissement de l’intégration régionale », a exhorté Baltasar Engonga Edjo'o à l’ouverture des travaux. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les participants/DR Notification:Non |